Kévin Séraphin était de passage au Mans, mardi 23 avril 2024, pour encadrer un camp basket à la salle Patrice-Fresnais, à l’initiative de l’association Be the Best. Ancien international français, le joueur formé à Cholet (Maine-et-Loire) a évolué aux Etats-Unis dans le prestigieux championnat NBA (Washington, New York, Indiana). Revenu à Barcelone (Espagne) pour deux saisons, le pivot a mis fin à sa carrière en 2020. Il s’est confié à Vitav.
Drafté en NBA en 2010, vous rejoignez Washington. Parlez-nous de ce moment.
Les jours précédant la draft, j’ai fait des essais avec différentes équipes et je ne me préoccupais pas du reste. Le jour de la cérémonie, j’ai ressenti du stress, même si je savais que j’allais être sélectionné en NBA. Malheureusement, je suis arrivé blessé. J’ai dû redoubler d’effort pour revenir et me montrer à la hauteur.
En 2017, vous signez pour deux saisons à Barcelone qui évolue en Euroligue. Quelles différences avez-vous remarqué avec la NBA ?
La capacité du Palau Blaugrana de Barcelone (capacité de 7 500 places) n’a rien de comparable avec mon premier match NBA où il y avait 20 000 spectateurs. Dans le vestiaire espagnol, tu dois te débrouiller seul, alors qu’aux Etats-Unis, des gens sont à ta disposition pour le moindre besoin. Concernant le jeu en Euroligue, c’est beaucoup plus rapide, mais pas plus difficile. La plupart des joueurs venant de NBA dominent en Euroligue.
« Les JO, c’était incroyable. La cérémonie d’ouverture m’a émerveillée. Les plus grands sportifs étaient présents. J’ai adoré l’ambiance au village olympique »
Vous avez participé aux JO de Londres en 2012. Comment avez-vous vécu l’engouement autour de cet événement ?
Joueur, tu ne vois pas les choses comme un spectateur. Maintenant, depuis l’extérieur de la bulle “équipe de France”, j’échange avec les gens. Les JO restent le plus grand événement sportif, celui d’une vie. Avec la draft NBA, des moments comme ceux-là n’arrivent qu’une seule fois dans la vie.
Que faites-vous depuis votre retraite sportive ?
Au début, j’ai complètement coupé pendant un an et demi, je me cherchais. J’étais vraiment dégouté, c’était compliqué à cause de mes pépins aux genoux. J’ai dû prendre du temps pour mettre mes idées au clair et avancer. Je suis ensuite entré dans une phase où je voulais m’ouvrir au maximum.
« J’aimerais diriger un club »
Pendant la crise sanitaire, j’ai relancé mon premier restaurant. J’en gère désormais deux. J’ai notamment créé un label musical et monté une société de jet ski à Miami. Maintenant, j’ai conscience de ce que je veux faire : j’ai envie d’être dirigeant de club et de repérer les jeunes talents en lien avec la NBA.
Propos recueillis par Naofel LEBTI.
Photos : Naofel Lebti.