Internet, plus gros pollueur de la planète ?

Si Internet est un monde virtuel, il génère une pollution qui elle, est bien réelle. Le pays Internet serait le troisième plus gros consommateur d’électricité au monde (derrière la Chine et les États-Unis), et deviendrait le premier d’ici 2030. Le numérique pourrait bien devenir l’un des grands enjeux de la transition énergétique.

Internet émet plus de gaz à effet de serre que le secteur du transport aérien. Les sources majeures de ces gaz sont d’une part les utilisateurs (pour 47%), d’autre part le réseau et les data centers, centres de stockage par lesquelles transite chaque donnée numérique (mail, recherche Google, musique Spotify…). Un seul de ces data centers consomme autant que 30 000 habitants européens. La France possède 182 bâtiments de ce type, qui concentrent 8% de la consommation électrique nationale. Des mesures sont tout de même possibles pour réduire leur impact écologique, comme les alimenter par des énergies renouvelables, ou bien, les localiser dans un pays nordique. En effet, ce qui consomme le plus est la ventilation nécessaire pour refroidir les machines. Par conséquent, si le centre est dans un environnement frais, il chauffera moins. La chaleur émise peut être aussi réutilisée.

Comment naviguer sur le web de manière responsable ?

Quant à nous, Internautes, nous serons bientôt 5 milliards selon Google. Un comportement responsable est donc impératif. Voici 5 mesures simples qui peuvent être appliquées par tous :

  • Réduire le nombre de destinataires de nos mails et éviter les newsletters inutiles. En effet, l’envoi d’un courriel consomme autant qu’une ampoule allumée pendant une heure. 12 milliards de mails sont envoyés chaque heure dans le monde.
  • Ne conserver que les mails nécessaires. Un message stocké dans une boîte mail fait toujours tourner les serveurs, même dans la corbeille.
  • Limiter les recherches Internet. Chacune d’entre elles libère 7 grammes de CO2 dans l’air et on estime à 14 millions le nombre de requêtes Google par heure. Ainsi, en une heure, le CO2 émis est équivalent à celui libéré par 1 000 allers-retours Paris – New York en avion.
  • Utiliser des moteurs de recherches écoresponsables comme Lilo ou Ecosia, qui plante un arbre toutes les 7 secondes.
  • Limiter l’utilisation du streaming, comme Netflix. Ce type de plateforme nécessite une connexion continue à un serveur et consomme donc beaucoup d’électricité. Une alternative moins polluante étant le téléchargement.

Lucie CARPENTIER.

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