La jeune artiste rap défend un premier album intitulé Mün. Elle se confie avant son concert programmé samedi 21 septembre, au Mans.
Comment avez-vous débuté dans la musique et plus particulièrement le rap ?
J’ai commencé le violon à l’age de 6 ans. J’ai ensuite grandi avec le rap. J’ai pris le micro à l’âge de 17 ans avec des amis, par hasard, en soirée.
Quelles sont vos artistes références et sources d’inspiration ?
Lauryn Hill, Amy Winehouse et actuellement Daniel Caesar, 6lack, DaniLeigh, Mahalia. Chaque artiste que j’ai aimé ou écouté a influencé ma vie, mes émotions ou ma musique.
« Je ne suis le porte-drapeau de personne »
Vous réfutez l’étiquette de rappeuse féministe. Vous abordez pourtant des thèmes forts dans des morceaux comme Balance ton porc, Si j’étais un homme.
Pour moi, être féministe est une évidence. L’égalité pour tous a toujours été un combat dans l’éducation qu’on m’a transmise. Je n’aime pas les étiquettes et je n’aime pas qu’on réduise ma musique à un seul combat. Le féminisme n’est même pas un sujet, il est naturel et spontané chez moi. Je n’apprécie pas qu’on le relève comme la définition de mon art, car j’aborde d’autres sujets qui me tiennent à cœur et je ne suis le porte-drapeau de personne. Ma musique est un engagement à tous les niveaux, pas simplement pour le féminisme. Mon histoire, l’introspection sont des sujets tout aussi forts et importants, car initialement, l’écriture est thérapeutique pour moi. Je fais des constats et parle de ce qui me touche, pas de ce qui arrange les gens.
Avez-vous un message à adresser à la jeunesse du Mans ?
J’espère faire un concert de qualité, transmettre de bonnes émotions et réussir à embarquer les gens dans mon univers. Je suis ravie de rencontrer mon public sur cet événement. J’ai hâte d’y être !
Propos recueillis par Jaheli NAMAI.
Samedi 21 septembre, à 18h30, parking des Jacobins, plateau musical du Forum Jeunes du Mans. À l’affiche : Chilla, L.E.J, Ineige, Ko Ko Mo, Charlotte Adigéry. Concerts gratuits.
Ce que dit le rappeur Kery James de Chilla : « Il ne faut pas être un chasseur de talents pour remarquer celui de Chilla. Il saute aux yeux, il est indéniable. Elle passe du rap au chant avec une aisance déconcertante comme pouvait le faire une Lauryn Hill. De plus, c’est une personne simple, humaine et sensible. À mon sens, elle est loin d’être au bout de son chemin musical ».