Flavie Flament : « J’écris avec mon cœur »

Le 16 octobre 2020, Flavie Flament était invitée à la Librairie Doucet, au Mans, pour parler de son deuxième roman, L’étreinte. Après sa rencontre avec ses lecteurs.trices, l’animatrice radio et de télévision s’est confiée à Vitav.

Que racontez-vous dans « L’étreinte » ?

Ce roman parle de ce dont nous sommes tous privés depuis le début du confinement : le contact physique. L’étreinte parle de tendresse. C’est l’histoire d’un homme et d’une femme (Emma et Augustin) qui font connaissance juste avant le confinement. Ils se rencontrent deux fois, avant d’être éloignés. Que fait-on d’une histoire d’amour et d’un sentiment amoureux lorsqu’on se retrouve subitement éloignée. C’est aussi l’occasion pour Emma de réfléchir à la valeur de la tendresse. Pourquoi est-ce si important de prendre dans les bras les gens qu’on aime. C’est un livre sur la tendresse.

« Dans ma tête et dans mon cœur, ça bouillonne tout le temps »

D’où vient le titre de ce livre ?

J’ai toujours considéré « étreinte » comme un des plus jolis mots de la langue française. Il peut signifier beaucoup de choses. Dans notre vie, nous avons différentes étreintes : on étreint nos enfants, nos amoureux(euse), nos grands-parents, des personnes âgées… Chaque étreinte a sa propre signification. J’ai trouvé le titre deux ans avant de démarrer l’écriture du livre.

Quelles ont été vos sources d’inspirations pour ce livre ?

Dans ma tête et dans mon cœur, ça bouillonne tout le temps, je suis constamment en train de réfléchir. Le matin, lorsque je me réveille, je me pose des questions philosophiques dont je n’ai pas toujours les réponses (rires). Parfois, notre imagination et nos réflexions peuvent aller très loin. Le personnage d’Emma est très proche de moi, je n’ai pas dû chercher très loin pour écrire.

« Je n’imagine pas écrire sur des sujets qui ne m’atteignent pas »

Qu’est-ce qui guide le choix des sujets que vous traitez dans vos ouvrages ?

J’écris avec mon cœur, donc forcément sur des sujets qui me touchent. Mon premier livre, La consolation, parle du viol de la petite fille que j’étais quand j’avais 13 ans. Cela me semblait très important d’en parler, d’expliquer et de, peut-être, donner un peu d’espoir à ceux qui me lisaient. Je voulais aussi faire comprendre les mécanismes du viol et les raisons pour lesquelles le sujet est tabou. Ce roman a été publié en 2016, un an avant #metoo, le grand mouvement de libération de la parole des victimes en France. L’étreinte me touche pour d’autres raisons. Lorsque l’on met les deux livres côte à côte, on se rend compte du chemin parcouru. Je suis passé de la consolation à l’étreinte, il y a quelque chose de lumineux.

Propos recueillis par Mattéo LEBRETON.

L’étreinte (Éditions JC Lattès/180 pages) est disponible en librairie.

Un grand merci à Flavie Flament pour sa disponibilité et à la librairie Doucet pour son accueil.

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