Envole-moi : une comédie placée sous le signe de l’optimisme

Thomas est un jeune fêtard qui partage son temps entre les boîtes de nuit et son lit. Lassé de la vie déréglée de son fils, le docteur Reinhard décide de lui couper les vivres et l’oblige à s’occuper d’un de ses jeunes patients : Marcus, 12 ans. Ce dernier est né avec une malformation cardiaque et partage son temps entre le centre d’accueil médicalisé et l’hôpital. Cette rencontre va bouleverser le quotidien de chacun et changer leurs vies.

Les deux personnages sont différents autant qu’ils se ressemblent

Pour son dernier long-métrage en date, Christophe Barratier se conforte dans un domaine qu’il connaît bien : la comédie dramatique… Il parvient une nouvelle fois à livrer au spectateur des ascenseurs émotionnels.

Le réalisateur des Choristes s’est inspiré d’une histoire vraie déjà adaptée au cinéma avec Dieses bescheuerte Herz (Ce cœur stupide) par le cinéasste allemand Marc Rothemund. Ce cœur « stupide » réussit finalement dans Envole-moi à réunir deux personnages attachants cherchant leurs chemins dans la vie…

En effet, les deux personnages sont différents autant qu’ils se ressemblent : le handicap de Marcus l’empêche de vivre sa vie comme les autres enfants de son âge et Thomas, incapable de trouver sa place dans la vie, se réfugie dans les boîtes de nuit pour fuir la réalité.

Envole-moi s’immisce dans la relation naissante et pour le moins atypique de Thomas et Marcus, au rythme de moments de joie, de peurs, de rebondissements, de rires et de pleurs.  Un tourbillon d’émotions joué avec brio et authenticité par Victor Belmondo (Thomas) et le jeune Yoann Eloundou (Marcus) qui fait sa première apparition au cinéma. Gérard Lanvin (le docteur Reinhard) est également touchant dans son jeu et particulièrement lors des dialogues d’abord froids puis plus profonds avec son fils.

Une comédie dramatique aux airs d’Intouchables

La caméra suit les deux jeunes protagonistes dans leurs péripéties toutes plus extrêmes les unes que les autres. Cependant, ces séquences peuvent parfois paraître répétitives et donner dans la surenchère.

Un film dont l’optimisme s’accorde bien avec la réouverture des salles obscures

Néanmoins, le film ne se perd jamais dans son propos et le métrage est très fluide. Christophe Barratier nous offre une bouffée d’oxygène qui valse adroitement entre les morceaux paisibles de piano (composés par Philippe Rombi) et les titres rythmés parmi lesquels l’éponyme « Envole-Moi » de Jean-Jacques Goldman. Un film dont l’optimisme s’accorde bien avec la réouverture de nos cinémas.

Sacha FESTY.

En salles depuis le 19 mai 2021. Durée : 1h31

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