Emil Ferris manie le stylo bic avec brio

Parfait exemple d’un genre littéraire émergent, entre roman et bande dessinée, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres permet de découvrir Emil Ferris, une véritable artiste à la fois romancière et dessinatrice.

Une enquête sous forme de roman graphique

Le roman graphique ressemble beaucoup à une bande dessinée mais s’en démarque néanmoins par sa narration élaborée et sa prose travaillée, plus proche du roman, en tout cas d’une œuvre littéraire. Avec l’œuvre d’Emil Ferris, on comprend toutes les capacités évocatrices que permet une telle forme artistique.

La petite Karen, passionnée de revues et de films d’horreurs, poursuivant les monstres en tous genres dans toutes les formes d’art, se lance dans une enquête pour découvrir la vérité sur la mort de sa voisine Anka, une rescapée de la Shoah. Une enquête qui entraîne de multiples intrigues secondaires et dévoile de nombreux secrets.

Au stylo bic, Emil Ferris réalise de véritables prouesses

Les personnages de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres sont intrigants, attachants, et leurs nombreux portraits, sous des angles et des techniques différentes, dévoilent leur complexité, leur histoire. Emil Ferris est une maîtresse du dessin au stylo bic et parvient à des prouesses techniques impressionnantes. Lors d’un épisode, Karen se rend au musée avec ses amis, et l’illustratrice américaine dévoile ses talents à reproduire les grandes œuvres picturales à l’aide de ses stylos. Dans toute son œuvre, on repère des références qui relèvent d’une grande culture artistique.

On n’ose imaginer le temps qu’il lui a fallu pour produire son œuvre. En effet, le premier tome est déjà volumineux mais il annonce pourtant une suite, que tout bon Manceau amateur de romans graphiques devrait s’empresser d’aller acheter à la librairie Bulle lorsqu’elle sortira !

Texte et illustration : Charlie Plès.

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