Edwige Lesiourd : « le confinement a été bénéfique pour moi »

Edwige Lesiourd est auteure et photographe sartho-alençonnaise. Son travail macro (photographie d’un sujet de très près, ndlr) sur l’Eau, exposé au Festival Les Photographiques en 2019 au Mans ou encore au Festival Regards dans l’Orne la même année, propose une sensibilisation à l’environnement et a donné naissance à un ouvrage intitulé ANTR’EAU. Le confinement a été source de réflexion et d’inspiration pour la jeune femme.

« J’ai développé ma démarche d’autonomie, pour ne dépendre d’aucun lieu »

Quels enseignements tirez-vous de la période de confinement ?
C’était plutôt positif. Je me suis penchée sur mon potager pour l’agrandir et palier le manque de rentrée d’argent. Cette crise sanitaire m’a appris à mieux consommer. Je l’ai donc vécu comme une période d’apprentissage, comme si j’étais en appartement : on pourrait être confinés pour d’autres raisons qu’un virus, à cause d’une pollution atmosphérique par exemple, et ne plus pouvoir sortir pour respirer.

« Un bon exercice pour apprendre à parler de ce qu’on fait » (#lesamisdesartistes, ndlr)

Vous avez soutenu la plateforme #lesamisdesartistes. Que pensez-vous de cette démarche solidaire ?
C’est une bonne initiative car les artistes sont souvent la dernière roue du carrosse. J’aime le principe qu’une partie de la vente soit reversée à d’autres artistes, et pas que pour soi. De plus, on a parfois du mal à s’exprimer sur son travail dans un cadre professionnel. Cette démarche correspond à mon mode de vie, à ce que je recherche comme type de société, un pont entre conscience et réflexion. Je me suis retrouvée dans cette action de solidarité.

« Les gens n’achètent pas un visuel, mais une démarche artistique »

Qu’en est-il de vos expositions à venir ?
Elles sont reportées à l’automne-hiver prochain et à 2021. En attendant, je me mets à l’écriture du tome 2 (suite du tome 1 de l’ouvrage ANTR’EAU). Les gens s’intéressent à l’histoire d’un visuel. Il me paraît important de développer l’écriture sur mon travail. Avec un ouvrage, je peux multiplier les lieux de ventes, faire des interventions sur la sensibilisation aux oiseaux, à l’eau…

Aujourd’hui, la crise a changé nos vies. Est-ce positif pour vous ?
J’essaie d’en voir la dimension positive et constructive. Elle a permis un retour à l’essentiel pour beaucoup de gens : le rapport qu’on a avec son activité professionnelle, à sa famille, à la nature.
Maintenant, le challenge va être de conserver une société ou l’on vit ensemble, mais avec des modes de vie différents.

Propos recueillis par Misa ISOBEL.
Crédits visuels : Edwige LESIOURD.

Téléphone : 02 43 31 79 10.

Photographies participant au mouvement #lesamisdesartistes
De gauche à droite : 1500° Celsius, Invisible Nature

                               

Ci-dessous : I*CARE

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *