« Bonnard, Pierre et Marthe », biopic signé Martin Provost retrace l’importance de Marthe, interprétée par Cécile de France, dans la vie du peintre Pierre Bonnard, incarné par Vincent Macaigne.
« – Pourquoi ce sont les femmes qui posent nues et pas les hommes ? » (Marthe)
« – Parce que ce sont les hommes qui peignent, pas les femmes » (Pierre)
Le ton est posé dès les premières minutes du film. Le peintre est allé chercher sa nouvelle muse dans la rue pour en faire un portrait. De-là va découler une passion fougueuse dans la représentation de son corps, et l’interprétation qu’il en fait. « Bonnard, Pierre et Marthe » raconte la complexité de la vie d’artiste, remplies de rencontres plus ou moins fructueuses. Mais par dessus tout, l’histoire d’amour passionnelle de Pierre et Marthe : il vit pour elle, elle vit à travers lui.
Martin Provost décide de montrer une relation en toute simplicité dès les premiers instants. Comme des enfants, tous deux se laissent porter au gré du vent fuyant les responsabilités de la vie. Toute en finesse, le cinéaste met en scène l’excentricité de la vie du peintre Bonnard, et l’importance vitale que Marthe a eu pour lui.
Une relation simple qui va devenir complexe
Martin Provost raconte aussi les côtés sombres de leur relation : les nombreuses querelles à propos des enfants, de leur lieux de vie, des amis, et de la jalousie envers les autres femmes. Puis la rencontre avec Renée, une jeune étudiante de l’Académie des Beaux-arts à Paris nouvelle modèle de Pierre. Elle vient rallumer la flamme presque éteinte, unissant le couple Bonnard.
Mon avis : « Amateurs d’art, ou envie de partir en voyage, foncez voir ce biopic. Ce n’est pas pour rien qu’on surnommait Pierre Bonnard le peintre du bonheur ».
Coline OLLIVIER PALLUD.
« Bonnard, Pierre et Marthe » de Martin Provost, avec Cécile de France et Vincent Macaigne. En salle depuis le 10 janvier 2024. Durée : 2h02.