Longtemps resté au Mans, Dounia Issa est le nouveau technicien de Vichy (Pro B) pour deux ans. Auparavant assistant au MSB, il passe entraîneur principal du club sarthois en 2019. Depuis 2021, il dirigeait l’équipe de Pont-de-Chéruy (Isère) en Nationale 1 (3ème division). Pour Vitav, l’ancien international français (14 sélections) revient sur sa carrière et sa reconversion dans le coaching.
Quel souvenir gardez-vous de votre carrière de joueur ?
C’était un privilège, surtout qu’elle n’était pas forcément prévue à la base. Je n’ai pas fait de centre de formation. J’ai commencé en bas puis j’ai gravi les échelons. Ainsi, j’ai pu me forger des souvenirs inoubliables et faire des rencontres marquantes. Au-delà des récompenses, les relations avec les gens, les contacts que j’ai noué et les amis priment sur le reste.
« Je garde un lien spécial avec la cité mancelle »
Le Mans est un lieu marquant pour vous, c’est ici que vous mettez fin à votre carrière de joueur et vous lancez dans le coaching. Parlez-nous de votre lien avec la cité mancelle ?
J’ai passé sept ou huit ans dans cette ville. J’y ai gagné des titres dont je garde de bons souvenirs. J’y ai aussi connu des moments plus difficiles. C’est au MSB que je suis devenu coach. Je garde un lien spécial avec la cité mancelle car celle représente une belle étape dans ma carrière de joueur, d’entraîneur et ma vie d’homme.
« En signant à Vichy, je voulais relever un nouveau challenge »
Si vous deviez choisir deux personnes marquantes dans votre parcours professionnel, quelles seraient-elles ?
Premièrement, Jean-Aimé Toupane. C’est l’entraîneur avec lequel j’ai évolué le plus longtemps à Toulouse et Clermont-Ferrand. Il m’a façonné et j’échange beaucoup avec lui encore aujourd’hui. Plus qu’un entraîneur, c’est un ami, un père spirituel.
Ensuite, je pense à Jean-Louis Borg. Ce coach m’a permis d’éclore à Vichy et m’a accordé plus de libertés et de confiance. Je lui en suis très reconnaissant.
Vous retournez à Vichy (Allier) que vous connaissez. Comment s’est passé votre retour sur le banc de Pierre-Coulon ?
Cela s’est très bien passé. J’étais en fin de contrat à Pont-de-Chéruy. Très tôt, j’ai communiqué auprès de mon agent ma volonté de chercher un autre projet pour me challenger. Une fois sur le marché, j’ai constaté avec surprise que des pensionnaires de Pro B, dont Vichy, étaient intéressés. C’est gratifiant. J’ai alors passé un entretien concluant avec les dirigeants du club et me voici sur le banc de Pierre-Coulon.
« Je veux proposer un basket total ! »
Le club sort d’une remarquable saison (un trophée et une deuxième place au championnat). Comment remobiliser un groupe dans cette situation ?
C’est très stimulant, on ressent encore la transpiration et l’énergie de la saison passée. Pour autant, je continue de le répéter : nous repartons sur un nouveau cycle, une nouvelle histoire. La dernière saison de Guillaume Vizade est l’aboutissement d’un travail qui a commencé sept ans auparavant. Il y a une nouvelle équipe, un nouveau staff et des personnalités à découvrir. Nous créerons notre propre synergie.
Propos recueillis par Naofel LEBTI.
Photos : Naofel Lebti.