Dans Comme un roman, ouvrage publié en 1992, Daniel Pennac propose un essai passionnant sur la lecture. L’écrivain devient, en quelque sorte, l’historien de notre rapport à cet art.
Fort de son expérience en tant que professeur de littérature, Daniel Pennac décide de s’en inspirer pour l’écriture de Comme un roman. Cet essai sur la lecture se divise en quatre parties : « Naissance de l’alchimiste », « Il faut lire (le dogme ) », « Donner à lire » et enfin, « Le qu’en lira-t-on (ou les droits imprescriptibles du lecteur ) ».
Désacraliser le livre pour mieux se l’approprier
Daniel Pennac y évoque notre rapport à lecture, de notre tendre enfance à l’âge adulte. Mais l’écrivain nous interroge aussi sur notre manière d’envisager la lecture chez les plus jeunes, chez les adolescents, et la manière dont elle est abordée à l’école. Il nous encourage également à désacraliser le livre, à moins le considérer comme quelque chose de noble, de supérieur. En d’autres mots, à se l’approprier.
« Mais cômmmment peut-on ne pas aimer Stendhaaaal ? »
« On peut. »
« Comment, vous n’avez pas lu le Voyage au bout de la nuit ? » On tue pour moins que ça. »
Pour finir, l’auteur dresse la liste des « droits imprescriptibles du lecteur ». Ils sont au nombre de dix et peuvent révolutionner le regard que l’on porte sur cet art. Pennac nous parle ici avec beaucoup d’honnêteté et de sincérité.
La lecture de cet essai se révèle une expérience exceptionnelle. Seul regret, cet ouvrage passionnant ne comporte pas assez de pages.
Emma LEGAY.
Comme un roman, 1992, éditions Gallimard, 198 pages.
Lire également la chronique de Charlie Plès : https://www.vitav.fr/daniel-pennac-nous-apprend-a-apprendre-a-lire/