Le vernissage de la nouvelle exposition de Clément Bagot, Sculptures et Dessins, avait lieu le 27 mars aux Quinconces, au Mans. Le jeune artiste s’est confié à vitav.fr pour évoquer son art et son rapport à la création. Morceaux choisis.
Quel est votre parcours artistique ?
J’ai tout d’abord fait une école d’art appliqué avant de travailler dans la mode pendant trois ans. Je suis ensuite devenu intermittent du spectacle pendant neuf ans. J’ai mis du temps à savoir ce que je voulais faire. Je me suis lancé dans le métier de plasticien, à mon compte, à l’âge de 26 ans.
Quelle est votre technique pour créer ?
Ma racine, c’est le dessin et le travail à l’encre. Après une dizaine d’années, je me suis orienté vers le volume. Je n’ai pas abandonné le détail pour autant. J’ai donc commencé avec des maquettes fournies, comme le microcosme, et progressivement, je suis allé vers des sculptures de plus grande taille. Il m’a paru logique d’utiliser du bois, matériau malléable avec divers densités, que l’on peut facilement couper ou coller.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
J’ai grandi avec la BD, le cinéma. La gravure m’a également marqué, ainsi que certains sculpteurs comme Toni Grand. Je suis fasciné par l’estampe japonaise.
A travers vos créations, quel message essayez-vous de transmettre ?
Et bien, je cherche encore. Je suis dans l’imaginaire, mon travail n’est pas conceptuel. J’ai besoin de m’exprimer en passant par le dessin ou la sculpture. Le point commun à toutes mes productions, c’est qu’elles sont structurées, architecturées. Je suis dans la recherche du détail, dans l’exploitation de l’échelle, que ce soit vers l’infiniment grand, ou l’infiniment petit. Je cherche à me situer entre l’abstraction et la figuration, ce qui fait que les gens ne voient pas tous mes œuvres de la même manière, selon leur vécu.
Dimanche 8 avril 11h-17 h, brunch aux Quinconces, au Mans. Au programme : visites guidées gratuites et déjeuner (sur réservation). Exposition visible jusqu’au samedi 5 mai 2018, du mardi au samedi, de 13 h 30 à 19 h.
Propos recueillis par Mathis POUPELIN.