Le 15 mai dernier, une trentaine d’élèves de 1ère économique et sociale du Lycée Touchard-Washington (Le Mans) ont échangé avec Charlotte Bousquet. Encadrés par leurs professeurs, ils ont interrogé l’auteure sur sa bande dessinée intitulée « Barricades ».
Barricades aborde la question de l’identité sexuelle. Pourquoi avez-vous décidé de traiter ce sujet ?
Dans mon entourage, je connaissais des personnes effectuant des transitions. Des amis plus âgés que moi ont même effectué leur transition tout récemment. Pourquoi ? Parce qu’il était difficile il y a encore quelques années de franchir le pas. Le déclic s’est notamment fait en regardant « Boys don’t cry » (film sorti en 2000 et inspiré d’une histoire vraie).
Quelles ont été les difficultés au cours de la rédaction ?
Il n’y en a eu qu’une seule. Je ne voulais pas écrire de bêtise. Je voulais faire quelque chose de juste. Mais c’est ce qu’on cherche toujours lorsqu’on se lance dans l’écriture d’un ouvrage.
Pourquoi avoir choisi comme support la bande dessinée à défaut du roman ?
Tout à commencé avec le livre « Rouge Tagada ». L’éditrice m’avait proposé de réaliser une bande dessinée à la place d’une nouvelle illustrée. J’ai accepté et c’est ainsi que le cycle « La peau des rêves » a vu le jour. C’est suite à cette série que mon éditrice m’a proposée un nouveau projet. Aux côtés de l’illustrateur Jaypee, nous avons créé le cycle « Les graphiques ». Le premier tome, « Secret pour secret », parlait des problème liés à une grossesse non désirée à l’âge 16 ans.
Quel a été l’accueil du public pour Barricades ?
Les critiques sont très positives. La communauté LGBT+ a très bien accueilli la bande dessinée. Beaucoup de CDI de collèges et de lycées ont également aimé « Barricades ».
Propos recueillis par Agathe MIQUELOT.