Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez est publié en 1967 en Argentine et reçoit le prix Nobel de littérature en 1982. La fresque familiale des Buendia est à la fois un roman, une saga, un recueil de contes, un mythe. Il s’est érigé en l’un des plus grands ouvrages du XXème siècle.
Il n’y a pas d’éloges à tarir en ce qui concerne ce chef-d’œuvre. Ces quatre cents cinquante pages peuvent impressionner au premier abord, mais elles se lisent à toute vitesse. Et pourtant, le texte est d’une telle densité qu’on croit, après avoir tourné la dernière page, sortir de la lecture de toute une saga comme le Seigneur des anneaux, Harry Potter ou même Le Trône de fer !
L’histoire suit l’évolution d’une famille, les Buendia, sur une centaine d’années, soit cinq générations. Il est d’ailleurs conseiller de se munir d’un arbre généalogique, facilement trouvable sur Internet, pour éviter de se perdre parmi la multitude de personnages qui se transmettent leurs noms.
Un récit aux allures de recueil de contes, voire de mythe
Le texte contient peu de dialogues, les répliques sont justes, suffisantes ; l’essentiel du texte est donc narratif, comme s’il s’agissait de la longue et terrible prophétie annonçant le destin tragique et cyclique des Buendia à l’origine incestueuse, prophétie rédigée par le mystérieux et fantomatique Melquiades.
L’un des plus grands charmes de l’œuvre réside d’ailleurs dans son appartenance au réalisme magique, qui introduit, avec parcimonie mais franchise, des éléments merveilleux dans un univers fictif a priori réaliste. C’est ce qui donne au récit cet aspect de recueil de contes, voire de mythe. Pour donner quelques exemples, sans spoiler : des fantômes qui se promènent dans la maison, un paroissien qui lévite lorsqu’il boit du chocolat chaud, un déluge de plusieurs années, un enfant capable de prédire l’avenir…
Texte et illustration : Charlie PLES.