« Autre Monde : Malronce », un 2e tome intrigant

Dans ce deuxième tome de la saga Autre-Monde, l’auteur français Maxime Chattam met en scène une Alliance des Trois qui s’est mise en route pour découvrir la vérité : pourquoi les adultes, devenus agressifs, capturent-ils les enfants ?

Pour Matt, protagoniste et héros de la saga, ce voyage vers la Forêt Aveugle n’est pas seulement une quête ; c’est aussi une fuite. Le jeune homme tente d’échapper à cette mystérieuse entité sombre et menaçante qui le poursuit jusque dans ses rêves. Mais les dangers vers lesquels il s’avance avec ses amis, Tobias et Ambre, ne sont guère plus rassurants. En ces territoires nouveaux, Matt pourrait également se faire enlever car les adultes se sont lancés à sa poursuite après les évènements du premier tome. Ces derniers mènent une intrigante « Quête des peaux » pour une mystérieuse « Reine Malronce. »

Une réflexion sur la nature humaine

Dans le premier tome, le lecteur découvrait des adultes menaçants surnommés les Cyniks et se rangeait donc du côté des Pans (les enfants et les adolescents) dont la Tempête n’a pas altéré la bonté naturelle. Dans ce deuxième tome, les protagonistes prennent conscience du sort qui les attend inévitablement : devenir adultes à leur tour. La saga de Maxime Chattam est ainsi l’occasion d’aborder la question ontologique du devenir lié à l’âge : les personnages sont-ils destinés à se changer en Cyniks ? En d’autres termes : peut-on mûrir sans tomber dans les travers de l’âge adulte dans un monde où tout pousse à l’adversité voire au crime ?

Un excellent sens du suspense

À de nombreuses reprises, les personnages se sentent à la merci d’un péril dont ils ignorent encore la nature et cherchent alors à découvrir la vérité. Le lecteur les accompagne donc dans leur enquête, qui se conclut par le dévoilement d’une réalité bien moins dangereuse qu’on ne l’avait cru. Ce procédé déceptif bien maîtrisé par l’auteur, qui dynamise le récit par le maintien d’une tension permanente, fonctionne d’autant mieux que les protagonistes de l’histoire sont des enfants. C’est donc leur imagination encore débordante qui génère ces menaces, ces craintes, ces ennemis, auxquels le lecteur est amené à croire. Mais le danger, en ce monde complètement changé, demeure et guette.

Texte et photo : Alex ALIX.

Maxime Chattam, Autre-Monde. Malronce, Albin Michel, 2009, 471 pages.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *