Depuis lundi 29 septembre 2025, le festival de la lecture Faites Lire ! fait l’objet d’une exposition à la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour au Mans (Sarthe). Sous le titre de « Madeleine Riffaud, Résistante », cette dernière retrace la vie de cette militante, dévouée à la résistance, jusqu’au dimanche 12 octobre 2025.
Composée d’une vingtaine de panneaux, l’exposition invite les visiteurs à découvrir le courage de Madeleine Riffaud. Grâce au travail du co-scénariste Jean-David Morvan, ainsi qu’aux dessins graphiques de Dominique Bertail, aux éléments d’archives, aux photographies, aux planches de dessins et aux poèmes, la vie rythmée de la militante transparait au sein de l’exposition. Ces contenus historiques viennent ainsi compléter les quatre premiers tomes de la série de bande-dessinée « Madeleine Riffaud » des éditions Dupuis.
Le combat d’une vie en dessin
Née le 23 août 1924 dans la Somme, la jeune Madeleine jouit d’une vie paisible avec son grand-père et ses parents instituteurs. À la veille de 1940, la guerre éclate et l’adolescente est envoyée dans le sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère), où elle se fait soigner de la tuberculose. Une fois guérie, elle n’a qu’une seule idée en tête, rentrer dans la résistance.
Une nouvelle identité pour entrer dans la Résistance
Pour justifier de sa venue à Paris, elle passe le concours d’entrée de l’école de sage-femme pour intégrer le réseau de résistance étudiante avant même sa majorité. Une fois intégrée, elle participe à plusieurs missions : lutter contre la désinformation, déchirer les affiches, transporter des armes, voler des tickets de rationnement… Lors de ces pratiques prohibées par les autorités allemandes, posséder un nom de guerre pour cacher son identité est indispensable. Madeleine choisi alors de porter le nom de code « Rainer », comme l’écrivain autrichien Rainer Maria Rilke, poète qu’elle lisait lors de son séjour au sanatorium.
Reporter de guerre : une vocation
Alors que ses camarades sont engagés dans l’armée pour le conflit, l’accès au mouvement lui est refusé pour trois raisons : elle est une femme, mineure, qui a contracté la tuberculose. Restée à Paris, elle rencontre alors Paul Éluard. Ce dernier l’accompagne dans sa guérison suite à son choc post-guerre et l’aide à trouver sa vocation : le journalisme. Grande fervente de la vérité, elle devient reporter de guerre aux côtés des combattants vietnamiens ou près du quotidien des soignants.
« La seule chose extraordinaire de cette histoire, c’est que je sois encore en vie pour la raconter » (Madeleine Riffaud, 2021)
L’exposition est ouverte jusqu’au dimanche 12 octobre 2025, le public peut donc encore découvrir l’histoire de cette héroïne tant à travers des anecdotes qu’à travers les planches de dessins. Les visiteurs peuvent retrouver en libre service les trois tomes racontant son histoire : La Rose dégoupillée (2021), L’édredon rouge (2023) et Les nouilles à la tomate (2024) de la collection Air Libre, aux éditions Dupuis. Il faudra cependant attendre le quatrième tome, L’ange exterminateur, qui paraitra vendredi 24 octobre 2025. Par ailleurs, les visiteurs pourront rencontrer le dessinateur Dominique Bertail sur le festival, à l’espace jeunesse situé place de la République.
Texte et photos : Justine NOËL.
L’exposition « Madeleine Riffaud, Résistante » est visible au public jusqu’au dimanche 12 octobre 2025 à la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour, rue des fossés Saint-Pierre. Ouvert du lundi au vendredi de 13h à 18h et du samedi au dimanche de 10h à 18h. Gratuit.