Anne Parillaud est invitée au Mans, dimanche 10 octobre 2021, dans le cadre du salon « Faites Lire ». Elle dédicacera son premier roman, Les abusés. L’actrice césarisée pour son rôle dans le film « Nikita » (1990) s’est confiée à Vitav avant sa venue.
« Ce livre aborde le thème de l’emprise »
De quoi parle votre roman, « Les abusés » ?
C’est l’histoire d’un homme, d’une femme, d’une passion dévorante qui va virer au cauchemar et qui va les entraîner dans une spirale infernale. Tout au long du récit, on se retrouve dans la tête de l’abuseur comme de celle de l’abusée. L’abuseur va mettre sa victime sous son emprise, la réduire à l’état animal, à l’état d’abus et lui faire subir des situations de violence et de perversion.
Est-ce que ce livre est une totale fiction ou existe-t-il une part d’autobiographie ?
On s’inspire toujours d’un vécu ou de quelque chose qu’on connaît. Je me sentais légitime d’écrire sur ce thème, car les situations que je relate ont pu être des situations que j’ai traversées et que je connais. Pour autant, c’est un roman fictionnel, ce n’est pas une autobiographie.
Pourquoi avez-vous choisi de parler de l’emprise ?
J’ai commencé à écrire il y a six ans sans imaginer que la sortie coïnciderait avec les mouvements de libération de la parole sur les abus, les violences conjugales, les incestes, les féminicides. Cela montre que le cri personnel que je voulais pousser s’avère être un cri universel, un phénomène sociétal.
Comment s’est déroulé le processus d’écriture ?
J’ai été « vampirisée », « possédée ». Ce projet a animé ma vie pendant six années. Ce roman a été une révélation, j’ai découvert la liberté d’expression à travers l’écriture. C’est extraordinaire d’avoir un endroit où l’on peut soulager ce qu’on porte en soi et le partager.
Comment êtes-vous entrée dans le monde du cinéma ?
Lorsque j’étais adolescente, ma mère m’avait proposé de faire du théâtre. Au départ, cela ne m’intéressait pas vraiment, mais elle ne m’a pas laissé le choix l s’avère qu’au final, cet univers m’a plu. J’ai passé une audition que j’ai réussie et lors du tournage, je me suis dit que c’est le métier que je voulais faire.
Propos recueillis par Mattéo LEBRETON.
Photos : Mattéo Lebreton.
Les abusés (Éditions Robert Laffont/avril 2021/180 pages) est disponible en librairie.
Un grand merci à Anne Parillaud pour sa disponibilité et à la librairie Doucet pour son accueil.