Afghane, Hanna se bat pour les femmes opprimées

Hanna Afshar était journaliste en Afghanistan. Grâce à son métier, elle a pu voyager dans de nombreux pays. Son mode de vie n’a pas plu à sa famille, notamment ses oncles qui l’ont menacée à plusieurs reprises de représailles, l’obligeant ainsi à quitter son pays natal. Elle vit aujourd’hui en France où elle poursuit son combat pour l’émancipation des femmes.

A quel âge as- tu quitté l’Afghanistan et quel était ton parcours avant d’arriver en France ?
J’ai quitté mon pays à 25 ans, j’ai 33 ans aujourd’hui. J’ai vécu dans plusieurs pays avant la France, d’abord à Dubaï, puis en Turquie, en Inde, en Iran  ma famille réside actuellement, et enfin en France,  j’ai reçu le statut de réfugié politique depuis maintenant quatre ans. 

Pourquoi as-tu choisi la France ?
Quand j’étais jeune, j’ai lu plusieurs livres d’auteurs français. Ces œuvres ont nourri en moi le désir de découvrir ce pays. Après plusieurs destinations, j’ai décidé de m’installer en France.

Hanna a suivi une formation à l’université du Mans. Elle a décroché un diplôme de maîtrise de langue française qui lui a permis de s’inscrire dans plusieurs universités. 

“En septembre 2022, je me rendrai à Boulogne-sur-Mer (Hauts de France) pour préparer une licence en anglais. Ce sera un nouveau départ pour moi.”  

Hanna tient un compte Instagram où elle est suivie par 31 400 abonnés. Sa devise : Equality, Women Power. Elle dit vouloir véhiculer à travers ses réseaux sociaux l’image d’une femme libre et encourager les autres femmes à s’émanciper. 

“Aujourd’hui, je me sens libre, heureuse et en sécurité.”

Elle confie aussi qu’elle a reçu plusieurs messages sur Instagram la menaçant, mais elle n’a pas peur et ne compte pas abandonner aussi facilement sa mission.

“C’est un combat qui me tient énormément à cœur et j’en fais ma priorité”

Ce vibrant témoignage survient dans une période de très forte crise en Afghanistan, crise qui touche principalement les femmes. En se livrant, Hanna avait à cœur de rendre hommage à toutes les femmes victimes d’oppression à travers le monde.

Propos recueillis par Aldja AZZOUG.

Crédit photos : Arian Afshar.

Instagram : hanna.afshar213.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *