L’éducation sentimentale a essuyé les critiques à son époque

Paru en 1869 aux éditions Michel Lèvy Frères, le roman de Gustave Flaubert fut tiré à l’époque à 3 000 exemplaires. Après cinq années consacrées à l’écriture de cette œuvre, le romancier assiste à un déferlement de critiques de celle-ci, puis à sa simple disparition. Pourtant, ce classique est aujourd’hui considéré comme une pièce majeure de la littérature.

L’éducation sentimentale narre l’histoire de Frédéric Moreau, jeune homme ambitieux mais surtout passionné, sortant de la province pour venir vivre à Paris. Celui-ci va nouer des relations, rechercher l’amour de bien des femmes et va, comme dans la plupart des romans réalistes de l’époque mettant en scène un jeune homme à Paris, gravir petit à petit les échelons pour atteindre les hautes sphères de la bourgeoisie et des mondanités de la capitale.
Ce roman, quoique long de prime abord, et au rythme très lent, présente ainsi l’ascension d’un homme amoureux dans une capitale retorse, et au cœur d’un univers immoral. Frédéric Moreau est tiraillé entre ses passions et ses ambitions, entre ce qu’il doit faire pour aller toujours plus haut, et ce qu’il veut faire dans l’immédiat pour assurer au moins une partie de son bonheur.

Très bonne lecture pour comprendre le monde parisien de la seconde moitié du XIXe siècle, ce roman offre également un point de vue intéressant sur le début de la République en France, une naissance difficile et étrange, soutenue par des hommes compromis qui ne cessent de changer de camp. En résumé, si cet ouvrage n’a pas plu à l’époque pour toutes les critiques qu’il fait remonter de la société mondaine ou même de la Province française, il n’en est pas moins apprécié de nos jours à sa juste valeur, comme un des piliers de la culture littéraire française.

Photo d’ouverture et texte : Mathis POUPELIN.
Photos de l’article : Le salon littéraire

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *