L’absurdité hilarante de La cantatrice chauve

Le dramaturge roumano-français Eugène Ionesco est mort en 1994, laissant derrière lui une œuvre vaste marquée sous le sceau de l’absurde. Il est d’ailleurs considéré, avec Samuel Beckett, comme l’un des pères du théâtre d’absurdité. Si l’on doit résumer trivialement ce dernier, l’absurde a pour intérêt, par le rire et le burlesque, de montrer le grotesque de nos existences.

Ionesco est notamment connu pour sa pièce Rhinocéros, parue en 1959. Mais sa production littéraire a démarré en 1950, avec la représentation d’une autre création théâtrale : La cantatrice chauve. Si cette œuvre est bien sa première pièce, elle n’en est pas moins l’une des plus fameuse : elle détient, entre autre, le record du monde de représentations sans interruption dans une même salle (elle est jouée depuis 1957 au théâtre de la Huchette, à Paris).

La cantatrice chauve est grotesque, de l’ouverture à sa conclusion, mettant en scène des personnages aux préoccupations singulières dans un cadre fictionnel. Une famille dont tous les membres se nomment « Bobby Watson » et un pompier cherchant désespérément un feu à éteindre font partie des protagonistes. L’auteur cherche à pointer du doigt la futilité de nos habitudes, de nos pensées, de nos discussions. Il met l’accent tout particulièrement sur les idioties que peuvent amener nos raisonnements « logiques ».
Avec La cantatrice chauve, Ionesco lance donc un mouvement nouveau au théâtre, l’absurde, qui n’a pas fini de nous rappeler que le monde n’a aucun sens.

Texte et photo de couverture : Mathis POUPELIN.

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