Ana Zimmer : « J’aime les palettes d’émotions d’une chanson »

Ces cinq dernières années, Ana Zimmer s’est créé son propre univers musical. À la fois élégant et onirique, son style imprègne ses chansons et ses diverses collaborations. C’est lors d’une rencontre dans le 14e arrondissement de Paris que l’artiste s’est confiée sur sa manière d’aborder la musique.

« Mon spectre de compositions est large »

Avec « Young and brave », beaucoup vous ont comparée à la chanteuse Lana Del Rey. Comment vivez-vous cela ?
Quand je compose, je ne pense pas forcément à un artiste en particulier. Je compose ce que je ressens. Mais j’avais déjà écrit des chansons avant « Young and brave ». La comparaison avec Lana Del Rey m’a dérangée. Cela rassure les gens de nous identifier à d’autres, surtout entre artistes féminines. Mais c’est dommage parce que lorsque tu es une artiste en développement, tu as l’impression de ne pas être unique, mais d’être juste une pale copie. Comme tous les artistes, j’ai mes influences, mais dans mon spectre de compositions, j’ai beaucoup de choses à montrer.

Quel est votre processus de composition ?
Je m’installe au piano ou au synthé et je chante en improvisant. Je n’ai vraiment de règles. Je suis fascinée par la musicalité, l’harmonie et les mélodies. Je travaille beaucoup les nuances, les chœurs. Dans la culture slave, il y a toujours ce débordement d’émotions et cette notion de « vague à l’âme », de mélancolie. J’aime la richesse d’une palette d’émotions à l’intérieur d’une même chanson.

Ma manière de composer est assez pop dans la structure ou les mélodies, mais j’aime que tous les éléments n’aillent pas dans le même sens. Je n’ai rien contre la pop « mainstream », mai je prends également plaisir faire des choses plus expérimentales.

« J’ai envie d’avoir plus de contrôle sur mes créations »

Vous êtes restée discrète depuis la sortie de votre EP, « The Foreplay », il y a deux ans. Pour quelles raisons ?
J’ai beaucoup écrit et composé pour d’autres. La collaboration empêche de rentrer sans réfléchir dans ses propres mécanismes. J’ai adoré ces expériences, mais je pense qu’il y a eu une forme de trop-plein. Par ailleurs, je n’étais plus très heureuse avec mon équipe, nous n’étions pas en accord sur la façon de voir le projet. En ce moment, je monte une boîte d’édition et un label pour avoir beaucoup plus le contrôle mes créations. J’ai eu besoin de me retrouver moi-même et de mûrir mon projet artistique.

Ismaël El BOU – COTTEREAU.
Crédits visuels : Enzo Orlando.

 

 

 

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