Un roman utile et poignant sur le mariage forcé

Dans son nouveau livre, J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle, Jo Witek nous embarque dans un récit bouleversant et engagé. L’autrice jeunesse met en scène Efi, une jeune fille de 14 ans mariée de force à un homme bien plus âgé qu’elle.

Le combat de 12 millions de jeunes filles dans le monde

Efi a 14 ans. Aors qu’elle revient du collège pour passer deux mois auprès des siens, quelque chose à changer. L’adolescente le sent à la manière dont son père la considère, à la curieuse habitude qu’ont pris les hommes de son village de l’éviter et à la tristesse qu’affiche sa mère en lui annonçant qu’elle est de nouveau enceinte. Elle n’est plus seulement « la Belle », comme avaient l’habitude de la surnommer les habitants, elle est nubile. Ce simple mot la condamne instantanément. Dans quelques mois, elle sera mariée de force à un homme qui a 15 ans de plus qu’elle et personne ne la laissera échappée à son destin. « Ton mari prendra les décisions, tu lui obéiras, c’est comme ça. »

Une volonté de faire changer les choses

Ce roman est un véritable cri lancé pour toutes les jeunes filles qui n’ont pas la capacité de se faire entendre. Il dénonce la pratique du mariage forcé dans un récit percutant et poignant. Le récit ne cesse de montrer le poids des traditions et des conventions patriarcales qui enferment les femmes, les empêchant de réaliser leurs rêves. Elles ne peuvent pas étudier et doivent se contenter de suivre les ordres de leur père, de leur frère, de leur mari…. Malgré tout, Jo Witek se veut optimiste : les choses peuvent changer et la nouvelle génération n’est pas obligée de suivre le modèle de leurs aînés.

Texte et photo de ouverture : Léna LAFONTAINE.

J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle, édition Actes Sud, 2021 (176 pages).

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