Ready Player one a pour ambition de rendre hommage à la culture populaire. A travers une ambiance visuelle et sonore « rétro », des références cinématographiques, ainsi que d’easter egg (œuf de Pâques numérique) en tout genre, le spectateur se retrouve au cœur d’un futur post-apocalyptique digne d’un blockbuster américain.
Si l’on s’en tient à l’esthétique, Ready Player One possède tous les ingrédients d’une œuvre de science-fiction à succès. Pourtant, ce film est au cinéma ce que la restauration fast-food est à la gastronomie française.
L’histoire est traitée de façon lisse et superficielle. Elle sacralise le virtuel comme échappatoire, sans apporter de réflexion sur l’impact de la technologie sur notre monde.
Steven Spielberg aurait pourtant pu nous offrir un dénouement prônant l’importance de vivre hors de la matrice dans laquelle les protagonistes s’isolent.
Loin des œuvres qui ont fait voyager une génération entière de cinéphiles, la transmission de messages est aujourd’hui délaissée au profit du spectaculaire. Les créateurs s’adaptent à la demande, et la culture de masse devient peu à peu, culture du vide.
Alexandre RENÉ.