Un Manceau raconte son confinement en République Tchèque

Victor a réalisé un service civique au sein de l’A.F.E.V (association d’éducation populaire) au Mans avant de découvrir le Service Volontaire Européen qu’il a décidé d’effectuer en République Tchèque. Lorsque la crise du Covid-19 est arrivée en Europe, le Manceau de 26 ans a fait le choix de rester dans son pays d’accueil. Il raconte son quotidien à Nachod.

« Nous devrons prendre notre mal en patience pour éviter une seconde vague »

Comment vivez-vous le confinement en République Tchèque ?
La situation semblait meilleure qu’en France : le gouvernement Tchèque a rapidement pris conscience des dangers du virus et des restrictions strictes ont tout de suite été mises en place. Au début, tous les magasins étaient fermés, à l’exception des supermarchés et le port du masque était obligatoire. De manière générale, le confinement est respecté tout comme les gestes barrière. Mais, avec la levée des restrictions, on observe un certain relâchement. Aujourd’hui, les restrictions commencent à être levées, mais la vie n’est plus la même.

Comment occupez-vous vos journées ?
En Tchéquie, nous n’étions pas en quarantaine : si nous voulions sortir, il était fortement recommandé d’éviter la ville. Avec ma colocataire, Laura, nous allons en forêt et découvrons des endroits autour de la ville de Nachod. Aujourd’hui, les rassemblements de plus de 10 personnes sont autorisés, ce qui nous permet de rendre visite à nos connaissances.

Comme l’école primaire dans laquelle je travaillais est fermée, nous avons décidé, entre volontaires, de fabriquer des masques pour les centres hospitaliers et maisons de retraite. Le gouvernement a d’abord été pris de court par la situation et n’a pas été en mesure de fournir suffisamment de masques.

 

Comment envisagez-vous le déconfinement ?
Il serait plus prudent d’autoriser à nouveau la population à circuler librement lorsqu’un vaccin sera trouvé. J’espère que cette décision ne va pas permettre à l’épidémie de repartir de plus belle. En Tchéquie, un calendrier de réouvertures a été proposé pour les deux semaines à venir (du 11 au 24 mai). J’ai l’impression que les gouvernements pensent avant tout à relancer l’économie plutôt que de réfléchir à un autre système. Le Covid-19 demeure, et nous ne pouvons pas recommencer à vivre comme avant. La situation est inédite : nous faisons face à un virus qui peut se transmettre rapidement. C’est pourquoi, même si cela est compliqué, qu’il faut savoir prendre son mal en patience en faisant preuve de civisme, sinon la situation pourrait se détériorer rapidement et l’état de confinement serait interminable.

Propos recueillis par Camille LAUCAGNE
Crédits visuels : Laura Verwold et Victor Faucon.

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