Un concert en l’honneur du compositeur Palestrina, au Mans

Un concert a été donné ce dimanche 27 avril 2025 à l’église St Jeanne d’Arc de Coëffort, au Mans, place Washington, par l’Ensemble Vocal du Maine et le quatuor à cordes Euterpia. Dirigé par Boris Bouchevreau, ce concert d’une heure et demi a exploré la musique sacrée de Jean-Sébastien Bach et de Palestrina.

Les oeuvres de jeunesse de Bach

La première partie du concert a été consacrée à des œuvres de Jean-Sébastien Bach. Si ce musicien allemand du XVIIIe siècle est une véritable icône emblématique de la période baroque, ses talents de compositeur ne sont véritablement découverts et réhabilités qu’à partir du XIXe siècle. Voix et instruments ont interprété l’une de ses deux premières cantates (cantate 150) et une cantate de mariage (cantate 196) à peine plus tardive, au ton plus allègre, divisées en plusieurs mouvements.

Les oeuvres polyphoniques de Palestrina

En deuxième partie, les violons, l’alto et le violoncelle d’Euterpia laissent le chœur mixte seul pour interpréter un Kyrie et les motets Sicut cervus et Assumpta est Maria, dialogues envoûtants de voix qui se chevauchent. Ces œuvres sont celles de Giovanni Pierluigi da Palestrina, compositeur italien né en 1525. Le concert a été l’occasion de célébrer le 500e anniversaire de la naissance de cette figure incontournable lorsque l’on s’intéresse à la polyphonie. Formé à Rome dans la tradition de la polyphonie franco-allemande, ce compositeur prolifique s’est efforcé, à travers ses compositions, de rendre les paroles audibles pour que les messages spirituels portés par la musique liturgique soient plus intelligibles. Comment comprendre la volonté de mettre en rapport Palestrina et Bach au cours de ce concert ? Des oeuvres de Palestrina ont été retrouvées dans la bibliothèque de Bach, notamment le Kyrie chanté par le chœur lors du concert, montrant l’intérêt que portait Bach à la musique du XVIe siècle et aux messes de Palestrina.

Œuvres de maturité de Bach

En troisième partie, après ce détour par la musique sacrée du XVIe siècle, le chœur et le quatuor de cordes se sont associés à nouveau pour reprendre d’autres œuvres de Bach : le motet 118, pur et sobre, puis la cantate 39, un appel à la charité et à la miséricorde. Ces morceaux, que les musiciennes et choristes ont su faire revivre, datent de l’apogée artistique du compositeur, plus de vingt ans après ses premières oeuvres.

Texte et photos : Alex ALIX.

Facebook de l’Ensemble Vocal du Maine

Facebook et site d’Euterpia

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