Premier long-métrage de la réalisatrice Sofia Coppola, connue notamment pour ses œuvres cinématographiques « Lost In Tranlation » (2003), « Marie-Antoinette » (2006), ou « Priscilla » (2023), « The Virgin Suicides » retrace les évènements ayant précédé le suicide des 5 sœurs Lisbon, vivant dans la banlieue bourgeoise de Détroit dans les années 1970. Cette adaptation du roman de Jeffrey Eugenides aborde les thèmes de la mélancolie et du mal-être propres à l’adolescence, mais brise aussi le tabou du suicide.
Le récit du film débute avec la tentative ratée de Cécilia, la benjamine, âgée de seulement 13 ans. Pour que la famille puisse aller de l’avant après ce drame, les parents Lisbon invitent des garçons que les adolescentes fréquentent.
La fête prend rapidement une tournure tragique lorsque Cécilia tente à nouveau de mettre fin à ses jours, cette fois avec succès. Les garçons se prennent alors de passion pour les sœurs Lisbon, Thérèse, Mary, Bonnie et Lux, et sont spectateurs de l’issue fatale que vont connaître les jeunes filles.
Sofia Coppola, qui réussit avec brio à traiter des aspects sombres de l’adolescence
C’est à l’un de ces garçons que revient la narration du film, se remémorant les faits 25 ans après. L’histoire des sœurs Lisbon est donc le fruit du point de vue d’un garçon et de ses amis, qui objectivent et fantasment les adolescentes souffrant pourtant d’une grande détresse psychologique.
Le long-métrage est accompagné d’une bande originale envoûtante signée Air, avec entre autres le titre « Playground Lover ». Les compositions du groupe électronique français viennent appuyer la mélancolie des sœurs Lisbon, et magnifient les tons lumineux des images du film. « The Virgin Suicides » est ainsi un début prometteur pour Sofia Coppola, qui réussit avec brio à traiter des aspects sombres de l’adolescence.
Jade CABARET.
The Virgin Suicides de Sofia Coppola, 1999. Durée : 1h37.