Une polémique sans répercussions judiciaires entache la sortie du film événement de Todd Phillips.
Une ode à la folie et à la mélancolie
Mercredi 9 octobre sortira en salle le nouvel opus de DC Comics sur le plus énigmatique des « villains » de la franchise. Mené par Todd Phillips, réalisateur notamment de Very Bad Trip et War Dogs, c’est Joaquin Phoenix qui se glisse dans la peau de cet anti-héros torturé dont les motivations sont toujours anarchiques et désintéressées. Ce film tend à dresser le portrait objectif et réaliste d’un homme déchu et tiraillé, poussé vers un machiavélisme violent et acharné. C’est ce qui le rend précieux et audacieux, mais c’est surtout ce qui lui vaut l’acharnement de plusieurs médias suite aux critiques des familles des victimes de la fusillade d’Aurora de 2012.
Suite aux accusations d’incitation à la violence, le studio Warner Bros s’est empressé de réagir en assurant : « Il n’est pas dans les intentions du film, de ceux qui l’ont fait ou du studio de présenter ce personnage comme un héros ». C’est bien évidemment toute la législation des ports d’armes et la multiplication des fusillades de masse aux Etats-Unis qui sont en jeu dans cette polémique. Lauréat du Lion d’Or au Festival de Venise 2019, pressenti comme favori aux Oscars, c’est avec un œil artistique qu’il faudra analyser cette ode à la folie et à la mélancolie.
Paul EBERSOL.
Vendredi 4 octobre, à 20h, séance en avant-première au Pathé du Mans, au CGR Le Mans Colisée (VOST) et Méga CGR de Saint-Saturnin. À partir du mercredi 9 octobre, sortie nationale. Durée : 2h02. Interdit aux moins de 12 ans.