Paru en 2007, le thriller de Franck Thilliez est aussi captivant qu’oppressant. L’intrigue met en scène David Miller, auteur de roman et thanatopracteur, sa femme et leur fille ainsi qu’Arthur Doffre, un paraplégique fortuné. Ce dernier est accompagné d’Adeline, son « escorte » professionnelle.
« Une peur violente gonflait dans ses entrailles »
Arthur Doffre se rend en limousine sur le lieu de travail de David Miller. Au premier abord, c’est sans raison apparente qu’il lui propose une grosse somme d’argent en échange de quoi David doit écrire un polar sur un tueur en série surnommé « Le bourreau 125 ». Le milliardaire énigmatique devra incarner le personnage principal.
« Elle n’était pas morte, mais elle aurait mieux fait de l’être »
Les deux couples se retrouvent ainsi dans un chalet isolé et sans réseau, en pleine forêt, loué pour un mois par Arthur. L’ambiance dans l’habitation est pesante et tout semble fait pour susciter la peur. David se retrouve dans un décor propice à l’écriture : cadavre de porcs, poursuite dans la neige, animaux sauvages, ombres. Mais qu’y a-t-il à découvrir ? Le bourreau 125 a-t-il vraiment disparu ?
« Il situerait l’action de son roman dans la Forêt-Noire, c’était décidé. Le Bourreau 125, en Allemagne. Une forêt vaste, mythique et énigmatique, au service d’un thriller… L’idéal… »
Franck Thilliez s’immisce dans l’esprit du lecteur pour y implanter frayeur et méfiance. Chacun des personnages est complexe : en qui et en quoi croire ? Un sentiment d’angoisse est omniprésent tout au long du récit. Tous les ingrédients sont réunis pour tenir le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.
Camille GENTILHOMME.
La forêt des ombres (2007), Franck Tilliez, éditions du Passage ou pocket. 400 pages.