Edito. Quand on parle de bleu ou de rose, on associe immédiatement ces couleurs aux genres masculin et féminin. De même, quand on pense aux jouets, on associe plus facilement un château de chevalier miniature à un petit garçon, alors qu’un poupon joufflu paraîtra plus naturel à côté d’une petite fille. Ce phénomène est considéré comme « normal », alors qu’il n’en est rien. On a ainsi intériorisé des injonctions sociales et culturelles. En constante augmentation, elles se sont insinuées progressivement dans tous les milieux. Les catalogues de jouets en période de Noël en sont un exemple manifeste. Ils imposent des normes et banalisent des comportements. Que ce soit la cuisine, la mécanique, les poupées en passant par les déguisements de super héros ou de princesse, tous les domaines sont concernés. Le clivage entre les garçons et les filles obéit donc aussi à une stratégie commerciale qui l’amplifie en le banalisant. Néanmoins, ces stéréotypes sont de plus en plus combattus. Certaines associations comme Marre du rose font ainsi pression sur les grandes enseignes de magasin. Certains d’entre elles ont fini par modifier leurs habitudes en distribuant des catalogues de jouets qui inversent les clichés pour mieux les dénoncer. Ce genre d’initiative envoie des signaux encourageants sur l’évolution des mentalités.
Lycée Margerite-Yourcenar, Le Mans (classe de 2nde 8).