Retour sur la « Course des Filles et Garçons de Café »

Dimanche 21 septembre 2025, le centre-ville du Mans a vibré au rythme d’une tradition pleine de charme : la Course des Garçons de Café. Sur la Place des Jacobins, curieux et habitués se sont rassemblés pour suivre ce rendez-vous à la fois insolite et profondément ancré dans l’histoire de la profession.

Plus qu’une simple course

Ici, il ne s’agit pas de courir vite comme dans un marathon. Le vrai défi, c’est l’équilibre. Les serveurs et serveuses, plateau en main, devaient avancer entre les pavés sans renverser un verre, sans trahir ce métier qui demande chaque jour de la précision, de l’attention et une élégance discrète.

À 15h, les inscriptions sont ouvertes : sourire aux lèvres, pour amateurs comme pour professionnels. À16 h : départ de la course, salué par les applaudissements du public intrigué par ce spectacle peu commun. L’épreuve a pris fin vers 17h avec le podium.

Le parcours, tracé entre les rues du centre, demandait de la vitesse, mais aussi, du sang-froid. Car ici, gagner ne suffit pas : il faut franchir la ligne avec le plateau intact. Or, ce n’est pas toujours le cas : quelques verres ont volé en éclats, ajoutant une note de tension et d’amusement aux encouragements des spectateurs.

Rires, tension et applaudissements

À chaque faux pas, la foule retenait son souffle. Quand un participant franchissait l’arrivée avec son plateau immaculé, les acclamations éclataient. Entre rires complices et exclamations surprises, le public s’est laissé emporter par cette épreuve singulière, d’autant plus agréable que le soleil s’est finalement imposé, dissipant le risque de pluie qui planait sur la journée.

L’esprit d’une tradition

Née en France il y a plus d’un siècle, la Course des Garçons de Café n’a rien perdu de son éclat. Elle rappelle que servir est un art : un mélange de rigueur et de grâce, de rapidité et de retenue. Elle donne aussi une visibilité à ceux qui, chaque jour, portent verres et assiettes avec ce même souci du détail.

Texte et photos : Louis LEFÈVRE.

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