Omar Sy : « Le Prince oublié, un projet audacieux »

L’acteur Omar Sy se glisse dans la peau d’un prince dans le conte fantastique réalisé par Michel Hazanavicius. Il s’est confié à vitav.fr lors de l’avant-première organisée au cinéma Pathé du Mans et au Méga CGR, vendredi 7 février 2020. Le cinéaste et la comédienne Bérénice Béjo étaient également présents à cette séance.

« Le Mans est une étape incontournable, j’ai tissé des liens avec cette ville »

Omar, qu’est-ce qui vous a séduit dans Le Prince oublié ?
J’ai trouvé ce projet ambitieux et audacieux. L’idée de mélanger deux mondes ouvrait des possibilités dingues. Ce genre de proposition est rare en France. Et sachant que Michel (Hazanavicius) était aux commandes, je savais que nous avions un metteur en scène à la hauteur de l’ambition.

Comment avez-vous appréhendé ce rôle ?
C’est particulier d’avoir à jouer deux rôles. Celui du Prince était attirant, mais effrayant à la fois, car on frôle le sur jeu. J’ai joué le père au pensant au Prince et je jouais le Prince en pensant au père, car l’un répondait à l’autre. J’ai abordé ce projet comme si je tournais deux films simultanément. En découvrant le résultat final, j’étais heureux de voir que la greffe avait bien pris.

Intouchables (2011), Samba (2014), Chocolat (2016), Knock (2017). Vous êtes souvent venu au Mans pour présenter des films. Que représente cette ville à vos yeux ?
C’est toujours spécial pour moi de venir au Mans. Une partie de ma famille vit non loin d’ici. J’ai partagé de beaux moments à chaque avant-première, notamment lorsque j’ai effectué des tours de pistes sur le circuit Bugatti. J’ai tissé des liens avec cette ville. Plus jeune, je suivais l’équipe du MSB.

Visite au Centre Hospitalier du Mans avec CéKeDuBonheur

Arsène Lupin pour Netflix, Police avec Virginie Efira, L’appel de la forêt avec Harrison Ford. Vous êtes sur tous les fronts en 2020.
Je suis content d’avoir le choix entre autant de propositions différentes. J’en profite avant de tomber aux oubliettes, comme mon personnage du Prince oublié (rires).

Joaquin Phoenix a récemment déploré le manque de diversité dans le cinéma. Qu’est-ce que ces propos vous inspirent ?
Qu’un acteur de son envergure profite d’une remise de prix pour inviter à une telle prise de conscience, cela force le respect et l’humilité. Son discours est très inspirant. J’ai salué son message que j’ai trouvé fort et d’une grande élégance.

Avant de rencontrer les spectateurs du Méga CGR et du Pathé du Mans, vous avez fait une halte au Centre Hospitalier du Mans.
Cette visite s’est organisé l’initiative de l’antenne locale de CéKeDuBonheur. Cette association intervient dans les hôpitaux pour changer le cadre des malades à travers des rencontres ou des ateliers (écriture, peinture, cuisine). Toutes les occasions sont bonnes pour leur apporter du soutien et réconfort.

Les mots de Michel Hazanavicius (réalisateur) : « Avant d’imaginer les décors colorés et les effets spéciaux, j’avais surtout envie de raconter une belle histoire. Le challenge était de trouver le bon dosage entre l’univers fantaisiste et le monde réel. Il fallait trouver la bonne tonalité pour trouver une certaine harmonie. Le choix d’Omar s’est imposé naturellement. Il possède cette espèce d’humanité qui permet au film d’aller du côté du conte et la générosité nécessaire pour faire le pas de côté lorsque son enfant grandit. Nous sommes restés honnêtes par rapport à ce projet. Quoiqu’il arrive, il n’y aura pas de regret. »

Les mots de Bérénice Béjo (comédienne) : « Le prince oublié peut toucher toutes les générations. Les enfants vont adorer le côté fantaisiste et divertissant de cette aventure. Les parents peuvent retrouver les problématiques autour de la relation avec leurs adolescents. Les grands parents peuvent ressentir de la nostalgie par rapport à leur passé. Le film parle de transmission et de la manière dont les histoires que nous avons racontées aux enfants peuvent renaître. La première fois que j’ai vu le film, j’ai été bluffée et émerveillée par le travail des techniciens. »

Propos recueillis par Elena RONCIN, Sacha FESTY et Jaheli NAMAI.

Le Prince oublié sort le mercredi 12 février 2020. Durée : 1 h 49. Tout public.

 

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