Mon avis sur… « Un Noël mi-figue mi-praline »

Dans cette rubrique, je partage un regard sincère sur mes lectures, entre émotion, réflexion et respect pour la plume de chaque auteur. Ce troisième article est consacré au roman de Carène Ponte, Un Noël mi-figue mi-praline.

Pour la première fois, j’ai ouvert un roman de Carène Ponte, cette autrice que je croise depuis des années au salon Faites Lire ! du Mans sans jamais avoir encore pris le temps de la lire. Un Noël mi-figue mi-praline s’est imposé comme une jolie découverte. Les chapitres sont longs, plus que ce que j’apprécie d’ordinaire, mais ils épousent parfaitement le souffle du récit et donnent au livre un rythme qui lui sied.

« Je lui tends mon petit doigt pour qu’elle y crochète le sien, c’est ainsi que l’on contractualise chez les soeurs Praline »

On y découvre les sœurs Praline, Barbara et Nathaline. L’une, passionnée de criminologie, a pris ses distances avec la biscuiterie familiale. L’autre a choisi d’en reprendre les rênes après la mort de leur père, par sens du devoir, par fidélité à l’héritage. Dès les premières pages, l’on entre dans une ambiance de Noël assombrie par les non-dits, ces silences qui rongent et défont peu à peu la magie des fêtes.

« Il s’approche du canapé, aussi vite qu’un mille-pattes uni-patte »

Grâce à Francine, leur mère, les deux sœurs se retrouvent contraintes de se parler, de mettre enfin des mots sur ce qui les sépare. Et à leurs côtés, leurs filles, Nina Lou et Brune, apportent une douceur sincère : deux enfants attachantes qui éclairent le récit de leur présence.

« Pas de péridurale, répète-t-elle avec une toute petite voix et la même intonation que le gamin dans la publicité pour les Knacki »

Hervé et Antoine, les gendres qui se détestaient cordialement, ont eux aussi droit à leur part de lumière : un événement imprévu les force à se retrouver, à dépasser leur rancune, à retisser un lien que l’on croyait perdu.

L’ensemble compose un roman fluide et tendre, idéal pour ouvrir la saison de Noël. Une histoire légère, certes, mais portée par une vérité simple : rien ne survit sans parole, et les familles ne se rassemblent vraiment que lorsque chacun accepte de faire un pas vers l’autre.

Texte et photo : Louis LEFÈVRE.

Un Noël mi-figue mi-praline de Carène Ponte est disponible en librairie. Paru aux éditions Robert Laffont en 2024. 230 pages. Les citations sont issues de l’œuvre.

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