Réalisé par Alfred Hitchcock en 1943, ce thriller en noir et blanc se déroule à Santa Rosa, en Californie. Charles « Charlie » Oakley (Joseph Cotten) se réfugie chez sa sœur pour semer deux hommes qui le traquent. Il y retrouve notamment sa nièce Charlotte (Teresa Wright), surnommée Charlie après lui et avec qui il partage une grande complicité.
Si le début du séjour se déroule à merveille, il est rapidement perturbé par le retour des poursuivants de Charles, semant le doute dans l’esprit de sa nièce. Et si son cher oncle Charlie dissimulait de sombres secrets ? Que se cache-t-il derrière son sourire charmeur et ses manières polies ?
Alfred Hitchcok avait coutume de déclarer que L’ombre d’un doute était son film favori. Mais en quoi ce long-métrage se démarque t-il des autres ? Beaucoup de spectateurs relèvent en effet un certain manque d’intensité par rapport aux autres œuvres du « maître du suspense », telles que Psychose ou Fenêtre sur cour. Toute la tension est concentrée autour du personnage de l’oncle Charlie, son caractère trouble et ses mystérieuses occupations. Même si le mystère n’est pas aussi puissant que dans le reste de sa filmographie, on retrouve malgré tout les ingrédients d’un Hitchcock ; la superbe mise en scène, le travail sur le son et la lumière, l’excellente distribution… L’ombre d’un doute est par ailleurs inscrit au National Film Registry* pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».
Mon avis : L’ombre d’un doute ne se caractéristique pas par un suspense insoutenable, mais celui-ci est maîtrisé et nous accompagne tout le long de l’intrigue. L’ambiance est bien construite, subtile, et conserve une part de non-dit qui laisse libre cours à l’imagination du spectateur.
Lilou RICHARD.
L’ombre d’un doute, Alfred Hitchcock. Durée : 1h48.
*Le National Film Registry est un ensemble de films américains sélectionnés depuis 1989 par le National Film Preservation Board pour conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis.