Livres rock en 2021 : du son dans les pages

2021 a commencé comme la fin de l’année 2020. Dans ce contexte de crise sanitaire qui persiste, les artistes continuent à s’exprimer. Coup de projecteur sur deux livres coup de cœur parus récemment : « Une histoire du rock en 202 vinyles cultes » de l’inénarrable Philippe Manœuvre et « Électrique », la passionnante autobiographie du fantastique guitariste Yarol Poupaud.

 

Une histoire du rock en 202 vinyles cultes par Philippe Manœuvre (Hugo/Desinge)

Pour les aficionados du disque noir, il pourrait s’agir d’une encyclopédie. On ne présente plus son auteur, Philippe Manœuvre, un des chroniqueurs musicaux les plus emblématiques. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour le rock et y consacre sa vie. Le journaliste arbore depuis 30 ans ses t-shirts floqués des Stones, son perfecto et ses lunettes teintées.

« Nous sommes les dandys de l’an 3000, les vinyles nous les aimons, nous les chérissons, nous les rangeons par ordre alphabétique. Depuis plus de cinquante années, nous les collections et nous les essuyons avec un chiffon de soie. Traitez-moi de vinyle geek, je les aime. Je les ai rapportés des quatre coins du monde. De Boston, de Berlin, de Glasgow ou de Tokyo […] »

Dans ce 24e ouvrage, Philippe Manœuvre livre des anecdotes et des récits passionnants sur les vinyles cultes. Rock’n’roll, hard-rock, folk, blues, ou encore, country, les fans d’Elvis, d’ACDC ou d’Alain Bashung seront convaincus par ce choix éclectique. Mention spéciale à l’esthétique de l’ouvrage où toutes les pochettes de disques ont été soigneusement scannées pour figurer parmi les 400 pages. Le premier confinement a été dense pour l’accomplissement de ce travail colossal. Rock is not dead !

Électrique par Yarol Poupaud et Frédéric Béghin (Plon)

Autre enfant du rock, Yarol (de son vrai nom Stanislas Poupaud) est tombé dedans quand il était petit. Très jeune, à Paris, il fouille les greniers et les vitrines des boutiques de disques et tombe amoureux des riffs de Chuck Berry. Il achète sa première guitare, prend quelques cours et ne lâchera plus l’instrument. Il forme plusieurs groupes, accompagne « Niagara », formation culte des années 90.

« Je suis né à 8 ans et demi, le jour de la mort d’Elvis. Ce mardi 16 août 1977, j’entends parler de lui pour la première fois à la tv, en vacances chez mes grands-parents. Un flash me transperce en regardant Jailhouse Rock »

Dès 1987, il devient le guitariste du groupe FFF aux côtés de son leader Marco Prince. Tout s’accélère, les heures de répétitions dans des caves et autres lieux éphémères, les albums, les tournées à l’international.

Ce parcours l’amènera à travailler plusieurs années avec son idole française, Johnny Hallyday, dont il deviendra le directeur musical. Son autobiographique à l’ambiance électrique se révèle passionnante.

Clément VIARD.

Crédits photos : Philippe Manœuvre (James Bort), Yarol Poupaud (Mamadi Sangaré).

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