Chaque ville possède un blason, une armoirie qui lui est propre et qui reflète son identité. Le Mans ne fait pas exception. La préfecture du département de la Sarthe est un lieu chargé d’histoire, et son emblème est lourd de symboles. Vous êtes-vous déjà demandés ce qu’il représentait ?
Le Mans aurait été fondée au premier siècle avant notre ère. La ville profite donc d’une histoire longue et captivante, retranscrite partiellement sur son emblème au travers de plusieurs symboles.
• La croix dorée
Elle renverrait à la religion chrétienne. Le Mans aurait accueilli son premier évêque, nommé Saint-Julien, au IVe siècle, soit deux siècles après sa fortification par les Romains.
• Les quatre chandeliers
Ils se réfèreraient à une légende mancelle très ancienne, qui se serait produite sous Napoléon Ier. Le gouverneur du Mans, très proche de la mort, affirmait avoir vu Saint Julien brillant de mille feux, accompagné de trois diacres, chacun tenant un chandelier allumé. Le quatrième chandelier représenté sur l’armoirie mancelle serait le symbole de Saint Julien lui-même.
• La clé
Sa signification pose débat chez les historiens. Il est possible qu’elle fasse écho au fait que le Mans, après avoir été l’une des premières villes à ouvrir ses portes à Henri IV en 1589, a été visitée par nul autre que Louis XIII. Les Manceaux lui auraient présenté les clés de la ville.
• Les fleurs de lys
Sans grande surprise, elles renvoient à la royauté française. Beaucoup de villes françaises arborent ces fleurs très symboliques sur leurs armoiries.
• Le laurier et la médaille militaire
Le laurier, épousant les contours de l’écu, est le symbole de la victoire. La médaille militaire, l’un des ajouts les plus récents, a été intégrée en 1948, et confirme à son tour la prouesse en temps de guerre.
• Les couleurs
Dans l’étude héraldique, le champ (la colorisation d’une surface d’emblème) est un élément d’analyse majeur. Le blason manceau arbore fièrement la couleur rouge, qui serait une référence aux murailles de briques édifiées par les Romains vers le IIIe siècle. Mais rien n’est moins sûr et les couleurs adoptées restent lourdes de mystères.
Texte et photos : Valentin GASSELIN.