Les confidences de Jérémy Leloup (JALT Le Mans)

Formé au Mans Sarthe Basket, Jérémy Leloup a sillonné l’hexagone pendant sa carrière et compte également deux sélections en équipe de France. A 36 ans, il décidait de prendre sa retraite professionnelle à l’issue de la saison 2022/2023. A son retour sur ses terres sarthoises, et à la surprise générale, il a rejoint en août 2023 le club de la JALT Le Mans pour un nouveau challenge en Nationale 3. Pour Vitav, l’ailier revient sur sa carrière sportive et se livre sur sa vie d’aujourd’hui.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager avec la JALT Le Mans pour la saison 2023-2024 ?
Pendant l’été, je voulais continuer à jouer, surtout à m’entraîner pour garder le rythme. Je ne voulais pas spécifiquement faire de compétition, mais continuer le basket pour ne pas passer de 20 ans de carrière intense à rien du tout. C’est ce que j’ai pu faire avec la JALT en ayant l’opportunité d’évoluer avec l’équipe de Nationale 3. J’en suis vraiment heureux.

 « J’ai pris ma première licence à l’âge de 6 ans »

Si vous ne deviez retenir qu’un seul match de votre carrière, lequel serait-il ?
Je me souviens bien d’un match contre l’Étoile Rouge de Belgrade en Euroligue qui est l’un de mes matchs les plus aboutis. Je jouais alors à Strasbourg et j’ai terminé la rencontre à 24 points et 28 d’évaluation. Le contexte compte aussi car à la pause nous étions menés de 20 longueurs. Nous renversons la tendance pour nous imposer et je termine MVP (meilleur joueur) du match.

« Je prépare ma reconversion dans l’immobilier »

Avez-vous déjà pensé à arrêter le basket ?
Non, mais lorsque je jouais à Strasbourg, nous sommes allés quatre fois en finale du championnat et nous avons perdu à chaque fois. Après cela tu ne passes pas ton meilleur été. Je me suis alors demandé si un jour la balance allait pencher de mon côté. Je relativise aussi en me disant que j’ai eu la chance de disputer quatre finales, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Comment vivez-vous le passage d’une salle professionnelle à la modeste salle Patrice-Fresnais ?
Je le vis bien car l’état d’esprit n’est plus le même. Désormais, c’est le plaisir qui domine. J’aime voir cette salle souvent pleine après une saison à priori difficile de la JALT. Si les gens reviennent, c’est que l’équipe est performante sur le terrain et qu’elle donne envie à voir.

L’argent gagné au cours de votre carrière vous permet-il de vivre aujourd’hui ou devez-vous continuer à travailler ?
J’ai bien gagné ma vie, je ne m’en cache pas. Maintenant, nous n’avons pas de salaires de footballeurs. Dans certains clubs, j’avais des avantages en nature tels que le logement et la prise en charge de la voiture.
Je suis aujourd’hui associé dans une société de location de scooters, vélos et golfettes sur le site des 24 Heures du Mans. Je prépare actuellement ma reconversion en me tournant vers le monde de l’immobilier.

Propos recueillis par Naofel LEBTI.
Photos : Naofel Lebti.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *