« La promesse verte » : un film puissant et réflexif

Après « Au nom de la terre » (2019), le réalisateur Edouard Bergeon signe un nouveau long-métrage engagé intitulé « La Promesse verte ». Entre drame et thriller géopolitique, ce film raconte l’histoire de Carole (Alexandra Lamy), qui tente de sauver son fils Martin (Félix Moati), injustement emprisonné en Indonésie.

« Quand on veut changer le monde, c’est le monde qui s’oppose à nous »

Au-delà du récit autour du combat d’une mère pour sauver son fils, La promesse verte met en exergue les conflits d’intérêts qui se cachent derrière la déforestation des forêts primaires et l’exploitation de l’huile de palme en Indonésie. Sur fond de scandale environnemental, ce film nous plonge dans les coulisses du lobbying industriel et de la diplomatie. Le spectateur prend conscience que divers acteurs cherchent à défendre leurs intérêts.

« Si un film de ce genre existe, c’est parce que nous vivons dans une démocratie » (Edouard Bergeon, UGC Lille, 19 février 2024)

Le réalisateur espère que La promesse verte entraînera des prises de conscience et des actions politiques concrètes. Pour rappel, son premier long-métrage, Au nom de la terre, avait encouragé les dirigeants politiques à prendre des mesures pour soutenir les agriculteurs et promouvoir des pratiques agricoles durables. Edouard Bergeon et l’équipe du film avait d’ailleurs été reçus à l’Élysée.

Un support culturel et pédagogique

Malgré une humanité rongée par la trahison et le mensonge, ce drame puissant et réflexif ouvre une voie optimiste pour l’avenir avec le message suivant : il n’est pas trop tard pour agir. Le consommateur a un pouvoir, il peut casser ses habitudes face aux dégâts occasionnés par l’exploitation d’huile de palme. Ce thriller écologique est avant tout un support culturel et pédagogique qui invite à revoir nos pratiques de consommation et à ouvrir un débat essentiel autour de la protection de la faune et de la flore.

 Jeanne CALU.

La Promesse verte, en salle le 27 mars 2024. Durée : 2h04.