Le 8 janvier 2025, le premier film de la réalisatrice Agnès de Sacy, “La fille d’un grand amour”, est sorti dans les salles obscures. Émouvant et intime, cette romance emmène le spectateur dans une aventure familiale où l’amour est de mise.
Début des 1990. Cécile (Claire Duburcq) est une jeune étudiante qui réalise un documentaire sur ses parents, divorcés depuis plusieurs années : Ana (Isabelle Carré) et Yves (François Damiens) témoignent face caméra de leur surprenante rencontre. Si tous deux ne semblent pas se remémorer leurs rencontres respectives, ils s’accordent cependant sur un point : ce fut le coup de foudre au premier regard.
Mon avis : « Je note quelques réussites dans ce film en raison des thématiques universelles qu’il aborde telle que celle de la seconde chance, illustrée par un amour renaissant entre les deux protagonistes. J’ai également apprécié le traitement réservé à l’homosexualité, thématique taboue des années 50 en France. Si les dialogues sont fluides et pertinents, j’ai surtout adoré la photographie du long-métrage d’Agnès de Sacy. Je me suis perdue dans la beauté des paysages espagnols et pyrénéens, à l’orée du mas plein de charme d’Ana et des vignes qui le surplombent.
Le film comporte quelques faiblesses
Cependant, “La fille d’un grand amour” ne m’a pas entièrement convaincu, notamment en raison du manque de développement des personnages. Si l’on ne connaît d’eux que l’intense histoire d’amour qu’ils ont pu vivre, nous ne savons pas grand-chose de leurs vies et leurs passés respectifs. Il est donc difficile de s’attacher aux protagonistes. De plus, on ne comprend pas le cheminement de penser d’Ana et d’Yves et parfois les rôles se retrouvent inversés sans réelles explications. J’ai également trouvé qu’à plusieurs moments le jeu de certains acteurs sonnait faux. Je salue cependant la performance tout en finesse de François Damiens. Le comédien livre une interprétation sincère d’un personnage torturé. »
Texte : Enora FOURNIER.
“La fille d’un grand amour”, par Agnès de Sacy, avec Isabelle Carré, François Damiens et Claire Duburcq. En salle depuis le 8 janvier 2025. Durée: 1h34.