Bird : beauté visuelle et sonore qui manque d’impact narratif

Sorti le 1er janvier 2025, Bird, réalisé par Andrea Arnold, s’annonce comme une œuvre ambitieuse mêlant esthétique et réalisme social.

Le film plonge dans le quotidien de Bailey, une jeune fille de 12 ans issue d’un milieu défavorisé de la société anglaise. À travers ses errances, ses rêves et sa quête d’attention, ce drame explore des thématiques universelles comme l’ennui adolescent et le désir de liberté.

L’une des grandes réussites du film réside dans sa photographie

Andrea Arnold excelle à capturer les paysages mélancoliques et parfois rugueux du Kent la région d’Angleterre où se déroule le film, offrant une toile de fond à la fois poétique et authentique. Les jeux de lumière, alliés à des compositions minimalistes, traduisent une ambiance presque onirique. À cela s’ajoute une bande-son remarquable : des morceaux électros signés Burial se mêlent à des titres de Fontaines D.C. et Sleaford Mods, renforçant l’intensité émotionnelle et le caractère britannique immersif du long-métrage.

Malgré ces atouts indéniables, Bird souffre d’un défaut majeur : une intrigue bien trop mince

La narration se limite à une série de moments de vie, souvent dépourvus de tension ou de progression dramatique. Si ce choix de mise en scène peut séduire les amateurs de cinéma contemplatif, il risque de dérouter, voire d’ennuyer, les spectateurs en quête d’un récit plus structuré. Les rares conflits ou rebondissements sont trop faibles pour maintenir un véritable engagement émotionnel. De plus certains choix scénaristique risque de perdre plus d’un spectateur laissant le doute entre métaphores et un drame social réaliste

En somme, Bird est une expérience sensorielle qui ravira les amoureux d’un cinéma centré sur l’atmosphère et les détails visuels

Cependant, son manque de profondeur narrative et son rythme languissant pourraient bien laisser certains spectateurs sur leur faim. Une œuvre à apprécier pour ses qualités esthétiques, mais qui peine à marquer durablement.

Robin BATARD.

Bird de Andrea Arnold, en salle depuis le 1er janvier 2025. Durée : 1h58.

Lire également : Bird, quand l’enfance prend son envol (par Lilou RICHARD).

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