La chanteuse Azuryte dévoile les inspirations de son EP

La jeune artiste mancelle a sorti son premier EP, « Anger », le 20 juin 2020. Elle raconte les thématiques et les sources d’inspiration des cinq chansons de ce disque aux influences folk-électro.

« Dans le milieu de la musique, il est plus dur de s’imposer en tant que femme »

Crédit : Jean-Michel Regoin.

Stereo : « J’ai d’abord écrit les paroles et j’ai composé la musique avec mon looper (instrument électronique qui permet l’enregistrement de pistes sonores en boucle). Il m’a fallu quatre mois pour la transformer pour qu’elle me plaise en live. Le texte évoque la façon de voir la vie : en blanc ou en noir, sans entre-deux, sans nuances. Je me remets souvent en question et j’ai pris conscience que j’avais toute la vie devant moi pour m’améliorer, pour moins paniquer face aux événements. »

Anger : « Un soir, je me suis assise sur mon lit et j’étais en colère. Je me suis posée, j’ai réfléchi et j’ai noté ce qui ne me plaisait pas dans ma vie. J’ai remarqué que la colère était souvent mal perçue. Je pense pourtant que c’est important de la comprendre et l’expliquer. Ma première année de concerts (2019) a été très dure, j’ai ressenti de l’injustice. Dans ce milieu, il est plus dur de s’imposer en tant que femme. Il me semblait important d’exprimer ce sentiment.
J’ai tourné la vidéo le dernier week-end de février, en deux jours, en extérieur et à l’Alambik Ronceray. La chorégraphe a été parfaite. Elle a proposé une partie plus simple pour que je puisse danser dans ce clip. »

 

Barefoot : « J’ai écrit cette chanson à l’âge de 15 ans. Elle raconte un de mes cauchemars traumatisants. Je voyais, par exemple, des gens qui se tiraient dessus. C’était interminable. Je voulais faire un lien entre le rêve et la réalité. Musicalement, j’ai commencé à la chanter en guitare voix. Ce morceau est en duo avec Gaëlle, une amie du lycée. Il me rappelle l’époque insouciante où je voulais faire de la musique. C’est tout naturellement que je l’ai invitée à m’accompagner sur ce tir. »

Next Room : « J’ai changé de processus de création en composant d’abord la musique au looper avant d’écrire le texte. Les mots sont venus naturellement. Je me suis demandée comment évoluera la jeunesse d’aujourd’hui dans 10-20 ans. Les paroles qui reviennent souvent sont « peut-être que demain sera meilleur ? ». Il y a beaucoup d’espoir dans ce morceau. Il ne faut pas rester seule avec des idées noires en disant « Aide-moi à vivre dans ce bordel » »

Beautiful Mess : « Lorsque j’interprète ce morceau, je m’imagine en soirée avec plein de monde. Il faut que je me faufile entre les gens pour me frayer un chemin. J’ai peur de la foule, mais, en même temps, je peux m’y sentir bien. Dans le refrain, je dis « Je ne sais pas ce qui est bien, je ne sais pas ce qui est mal. » Je me demande alors que faut-il faire ? C’est la première chanson que j’ai créée avec le looper. Ce qui me plait le plus sur la version de l’album ce sont les chœurs que j’ai ajoutés pour avoir un effet de foule. »

Propos recueillis par Cindy GAUTIER.

Photo couverture : Clara Chort (DCLA).

Vendredi 26 juin, showcase au bar Le Lapin Blanc, 5-7, rue Dorée, au Mans.
Mardi 18 août en concert pour « Les soirs d’été », au Mans.
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