Karaté : les confidences de Leïla Heurtault

Sacrée 18 fois championne de France, championne du monde jeune en 2013, championne d’Europe jeune en 2014 et 2015 en moins de 61 kg, Leïla Heurtault possède un des plus beau palmarès du sport français. La karatéka sarthoise est aussi médaillée d’argent aux championnats du monde par équipes de 2014, championne du monde en Autriche en 2016 et a remporté la médaille de bronze aux championnats d’Europe par équipes en Turquie en 2017. Elle a ensuite raflé la médaille d’or aux championnats du monde par équipes en 2018, à Madrid, en Espagne. En 2020 elle s’est vu offrir une wild card (invitation) pour les Jeux Olympiques de Tokyo. En 2021, elle est récompensée par une 3ème place aux championnats d’Europe en Croatie. Le 3 septembre 2021, elle annonçait faire une pause dans sa carrière de sportive de haut-niveau.

La karatéka, membre du club d Samouraï 2000 (Le Mans), a accepté de répondre aux questions de Vitav. Elle revient sur son parcours et ses projets.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le karaté ?
J’ai commencé à l’âge de 10 ans, plutôt tard pour une sportive de haut niveau. A l’époque, j’habitais dans un petit village en Guyane et j’avais le choix entre majorette et karaté. Du fait que j’étais un peu garçon manqué, je me suis tournée vers le sport de combat. Lors de mon premier cours, il y a eu beaucoup de jeux et j’ai adoré. Mes parents m’ont donc inscrite. Pour le deuxième cours, nous avons fait du karaté et j’ai détesté. Mais pendant quatre ans, mes parents m’ont incité à y aller.

Ensuite, c’est sur un pari stupide que j’ai voulu intégrer une structure sport-étude avec l’idée d’être championne du monde tout en n’aimant toujours pas le karaté. C’est en rejoignant le club Samouraï 2000, au Mans, que j’ai commencé à aimer la discipline.

« J’aurais tout de même souhaité devenir championne du monde senior en individuel »

Pourquoi avez-vous choisi le club Samouraï 2000 ?
C’est un hasard total, puisqu’à l’origine j’ai tapé « sport-étude » sur Internet et la première destination proposée était Le Mans. Je suis alors venue dans la ville effectuer des stages. Je me suis sentie à l’aise car il y avait un vrai suivi à la fois sur les études, le sport, le bien être. La progression de la personne était ce qui comptait le plus.

Lorsque vous prenez le temps de regarder votre palmarès, que pensez-vous qu’il vous reste à accomplir ?
Pas grand-chose puisque mon palmarès parle pour lui. J’aurais tout de même souhaité devenir championne du monde senior en individuel, mais la fédération ne m’a pas forcément donné l’occasion de disputer cette compétition, donc je n’éprouve pas de regrets.

Le 3 septembre 2021, vous annonciez marquer une pause dans votre carrière. Qu’avez-vous eu l’occasion de faire depuis ?
Premièrement, je suis repartie en Guyane pour profiter de ma famille restée là-bas, ce qui m’a permis de souffler un bon coup. Dès mon retour en métropole, en juin 2022, j’ai été recrutée par mon club de karaté et je m’éclate aujourd’hui du côté de la direction. Cela me permet de découvrir le monde du travail tout en restant dans le milieu sportif et de me rapprocher du côté traditionnel du karaté.

Envisagez-vous un retour à la compétition ?
J’ai récemment accepté de participer à la coupe de France senior avec le Samouraï 2000 en novembre 2023 pour acquérir de l’expérience et parce que cela reste un plaisir. Je ne ferme pas la porte à un retour à la compétition à haut niveau. Pour l’heure, je n’ai pas l’envie d’y retourner, mais d’un jour à l’autre tout peut changer.

Propos recueillis par Naofel LEBTI.
Crédit photos : Denis Boulanger.

 

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