Journal de bord en Corée du sud #2

« Je m’appelle Elsa, je suis originaire du Mans. L’été 2025, je suis partie étudier pour un an à l’université Dongguk (Séoul) avec pour objectif de devenir bilingue en coréen. À travers cette série d’articles, je souhaite partager mon expérience d’étudiante en Corée du Sud et faire découvrir ce pays.

J’ai commencé les cours le 15 septembre 2025. Les leçons sont rapides et denses : j’apprends chaque jour de nouvelles notions. Bien que parfois difficiles, ces cours intensifs me permettent de progresser rapidement et de commencer à communiquer avec les locaux.

Après mon premier mois, j’ai vu une annonce de l’université : la fondation de l’île coréenne de Dokdo offrait à 16 étudiants internationaux la possibilité de découvrir cette île au riche passé historique. Intéressée par les relations internationales et l’histoire, j’ai immédiatement candidaté. Quelques semaines plus tard, j’ai appris que j’avais été sélectionnée.

J’ai donc entrepris un voyage de trois jours, durant lequel j’ai approfondi mes connaissances sur l’histoire et la culture coréennes.

Ulleungdo (울릉도)

Après sept heures de bateau, j’ai atteint l’île d’Ulleungdo, qui compte environ 10 000 habitants et figure parmi les îles coréennes les plus éloignées du littoral. Dokdo étant un petit îlot, j’ai passé la majorité de mon séjour sur Ulleungdo, où le temps était clément. La fondation de Dokdo m’a guidée à travers les lieux emblématiques de l’île, entre musées d’histoire et promenades sur la côte. J’ai également goûté plusieurs spécialités locales, comme des gâteaux, des bonbons ou de la gelée à la citrouille, un légume fruitier phare de l’île.

Dokdo (독도), une île d’importance majeure

On peut se demander pourquoi cet îlot de 0,19 km², sans population permanente, est si connu en Corée. En me rendant sur place, j’ai découvert toute la symbolique et l’importance géopolitique de Dokdo. Historiquement, l’île a été au centre de tensions entre la Corée et le Japon, notamment durant la colonisation japonaise (1910–1945), période marquée par de grandes violences et des crimes de guerre toujours sensibles en Corée. De plus, le Japon n’a, à ce jour, jamais émis d’excuses officielles. Cette occupation a également contribué à la guerre de Corée (1950–1953) qui s’est terminée par la division de la péninsule. Dokdo est officiellement administrée par la Corée du Sud, mais revendiquée par le Japon : ce qui renforce la volonté coréenne d’affirmer son contrôle. La présence humaine se limite donc aux garde-côtes et aux scientifiques, les visiteurs civils n’étant autorisés à rester que 30 minutes.

À mon retour, j’ai repris mes cours et mes révisions, les examens de fin de trimestre approchant rapidement. »

Texte et photos :  Elsa FERREIRA.

Journal de bord en Corée du Sud #1

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