« Je suis tombée sous le charme de la Nouvelle-Orléans »

« La Nouvelle-Orléans… Terre du Vaudou, des vampires, des fantômes… Un lieu incontournable pour les fans de la Princesse et la Grenouille, True Blood ou Entretien avec un Vampire.

Une ville qui semble figée dans le temps, avec des balcons dégoulinants de plantes, son tramway typique et les odeurs de cuisine qui se dégagent des rues.

La Nouvelle-Orléans, c’est pouvoir aller à la maison d’Anne Rice, assister à un Gospel, se rendre au musée de la Mort avant de se perdre dans le Bayou.

« Ne regardez personne dans les yeux, prenez un uber pour les longs trajets, et évitez les rues coupe-gorges » 

C’est une ville que j’avais fantasmée pendant des années ; d’abord effrayée, curieuse, fascinée. J’avais hâte de découvrir cette cette ville, cette culture, cette unicité. D’abord, la peur, lorsque dans l’avion de New-York à la Nouvelle-Orléans une locale nous prévient que c’est une ville dangereuse : « Ne regardez personne dans les yeux, prenez un uber pour les longs trajets, et évitez les rues coupe-gorges. » L’angoisse qui monte ; mais à quoi va ressembler cette cité ?

L’air est chaud, tropical, moite. Il fait nuit lorsque j’arrive. Je distingue des palmiers, les lueurs de la ville. Le lendemain, dans la rue, un homme armé. Le port d’arme est légal ici, mais je me fige de peur. Il avance juste, un flingue à la ceinture. Je ne suis pas habituée, et j’ai l’impression que je vais mourir ici.

Mais les heures passent, je tombe amoureuse de la nature, des odeurs, du sourire de la population. J’apprends que pour eux, la France est très importante, de nombreuses habitations arborent fièrement un drapeau français. En revanche, ici, on ne parle jamais de la Louisiane (qui a pourtant été nommée ainsi en hommage à Louis XIV). On oublie le passé colonisateur peu reluisant. Pourtant, les personnes originaires de l’état sont assez fiers de ce passé historique.

Je me promène dans les rues, me perds dans le musée du Vaudou, me réjouis devant les décors de la saison 3 de American Horror Story.

Et ne parlons même pas du bayou… Dans ce petit bateau, au cœur du fleuve Mississipi, je suis entourée d’alligators, et tout autour de moi, je découvre les marais dont j’avais rêvé tant de fois. Le bateau s’engage dans un des bras du fleuve, et nous découvrons le bayou. Je revois Tiana et Naveen* en grenouilles se perdre dans la nature hostile, et je suis si émue de voir la nature si différente de celle de l’Europe.

 

Cela ne ressemble à rien d’autre. C’est à la fois si unique et connu que j’ai l’impression de reconnaître ces arbres dont la mousse pend, sèche et semblable à des toiles d’araignée.

Je repars, soulagée de ne pas être morte, avec l’envie, déjà, d’y retourner. »

Nora LAKE.

*Personnages de « La Princesse et la Grenouille ».

 

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