Dès sa sortie sur la plateforme Netflix, le 22 avril 2022, la première saison de la série Heartstopper rencontre un immense succès. La critique comme les spectateurs sont unanimes : ce projet très attendu tient ses promesses. Vitav se penche aujourd’hui sur l’engouement autour de ce nouveau phénomène britannique.
Au mois de janvier, dans la salle de classe d’une école pour garçons, Charlie Spring (Joe Locke) se retrouve placé à côté de Nick Nelson (Kit Connor). Le premier est en seconde, musicien et « nerd » introverti, victime de harcèlement l’année précédente à cause de son homosexualité. Le deuxième, d’un an son aîné, est un athlète populaire, qualifié de roi du rugby. De par leur physique, leurs goûts, leurs amis ou leur position dans la hiérarchie sociale bien connue du lycée, tout semble les opposer. Pourtant, les deux adolescents se lient rapidement d’amitié, avant que leurs sentiments prennent une autre nature…
Un garçon gay tombe amoureux d’un camarade hétéro, ce dernier se révèle ne pas l’être tant que ça…L’intrigue paraît, au premier abord, assez classique des romances LGBTQ+ * que l’on voit dans les médias contemporains. Qu’est-ce-qui fait donc de Heartstopper une histoire si particulière ?
Tout d’abord, la relation entre Nick et Charlie n’est pas nouvelle, ce qui explique l’engagement massif des fans avant même la sortie de la saison. La série est en effet adaptée d’une saga de romans graphiques éponyme, débutée en 2017 par Alice Oseman. Cette dernière a contribué à l’écriture, la création, et l’accompagnement des acteurs pour qu’ils respectent au mieux son idée des personnages.
Ce lien fort avec l’univers d’origine de Heartstopper a été relevé comme une qualité principale, mais c’est le réalisme qui fait la force de la série. En s’éloignant des stéréotypes américains (qui montrent souvent un passage à l’âge adulte riche en expériences frôlant l’illicite), la créatrice nous propose le
récit d’une adolescence douce et authentique. Le casting réunit des personnages diversifiés, joués par des acteurs du même âge, offrant ainsi une représentation rafraîchissante. L’intrigue aborde en outre des expériences adolescentes difficiles avec une certaine émotion, en particulier la santé mentale, le changement, les amitiés, le harcèlement scolaire, l’homophobie…bien plus complexe, donc, qu’une simple série à l’eau de rose.
Lilou RICHARD.
Heartstopper, 8 épisodes de 30 minutes environ. Disponible sur Netflix depuis avril 2022.
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*LGBTQ+ : acronyme désignant les minorités d’orientations sexuelles (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer).