En Bretagne, le phoque gris fait son retour

Sur le littoral breton, les yeux aguerris remarqueront parfois au détour d’une promenade une tête convexe aux grands yeux noirs dépasser de la surface de l’eau.

Le Phoque gris, Halichoerus grypus, est un mammifère pouvant atteindre 3 mètres pour 250 kg. Son corps fuselé est recouvert d’un pelage gris foncé moucheté de taches plus claires. Sa tête allongée en forme de poire le distingue du phoque veau-marin, dont le museau est plus court et retroussé.

 

Carnivore, il est un prédateur opportuniste et consomme poissons et céphalopodes, qu’il chasse dans les fonds en effectuant des plongées d’une dizaine de minutes. Il peut parfois descendre à plus de 200 mètres de profondeur pour trouver ses proies.

Revenant à terre pour la période de mue et de reproduction, les individus se regroupent en colonie et affectionnent les îlots rocheux isolés. Les mâles dominants imposent leur hiérarchie pour assurer le contrôle de leurs harems. Après onze mois de gestation, la femelle donne naissance à un seul petit, dont le pelage blanc lui vaut la désignation de « blanchon ».

 

Longtemps chassé pour sa graisse et sa fourrure, le phoque gris avait pratiquement disparu des côtes bretonnes vers le milieu du XXe siècle. Aujourd’hui protégé, les populations tendent à augmenter et l’établissement de deux colonies dans les archipels de Molènes (Finistère) et des Sept-Îles (Côtes d’Armor) marquent la réappropriation progressive du littoral par l’espèce.

Sensible au dérangement, une distance de sécurité de 300 mètres à terre et 100 mètres en mer assure la tranquillité des animaux. L’approche des colonies est à proscrire.

 

Texte et photos : Timon MOREAU.

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