« Dans Transmission, le côté humain est très fort »

Transmission livrait un concert polyphonique samedi 20 janvier 2024 aux Saulnières (Le Mans) dans le cadre du festival Le Mans Sonore. C’est par une performance aussi sincère qu’immersive que le quintette a dompté avec brio les 800 kg d’une cabine téléphonique trafiquée. En marge de leur spectacle, trois des membres ont répondu aux questions de Vitav.

Comment est né Transmission ?
Lionel (synthés, boîte à rythmes) : Transmission est né d’une proposition qui nous a été faite par le directeur de l’Astrolabe (salle de musiques actuelles d’Orléans). Dans le cadre du jumelage entre Orléans (Loiret) et la Nouvelle Orléans (Etats-Unis), il a visité le music box village. Au centre trônait une cabine téléphonique. De là est venu l’idée d’en faire un clone et de la rapatrier à Orléans pour la mettre à disposition d’artistes.

« Une fois l’instrumentarium trouvé, les morceaux sont sortis très naturellement »

Comment vous êtes vous approprié cet élément ?
Lionel : C’est quand même une truc assez austère en métal, qui peut faire mal aux oreilles… Ça nous a plutôt amenés vers une scénographie, une histoire à raconter, à travers le combiné, mais aussi, parce qu’elle appartient à tout le monde.

Johan (synthés) : On a passé beaucoup de temps à le regarder, à l’apprivoiser, à taper dessus. Une fois l’instrumentarium trouvé, les morceaux sont sortis très naturellement. J’ai rarement crée un album si vite.

James (chant) : Transmission, c’est pour moi un groupe, mais aussi, une pièce de théâtre. J’ai essayé d’imaginer que chacun de mes textes auraient pu prendre vie dans cette cabine.

« Ces mouvements presque imperceptibles incitent à se déplacer autour de la cabine »

L’expérience est particulièrement immersive pour le public, comment vous la vivez en tant qu’artistes ?
Lionel : On le vit vraiment bien. On a même le loisir de se déplacer vers des angle d’écoutes différents. Il y a 22 enceintes au plafond. Le son y est mouvant. Ces mouvements presque imperceptibles incitent à se déplacer autour de la cabine. L’idée, c’est que cette multidiffusion reste homogène et subtile.

« J’espère que nous pourrons faire perdurer ce processus sur un deuxième album »

Vous avez sorti un premier album, Transmissions, en août 2022. Comptez vous remettre le couvert ?
Lionel : On aimerait ! Transmission, c’est une famille. C’était à la base une création éphémère, mais nous avons envie de continuer, d’autant plus si on peut rester dans ce concept de partage avec le public. J’adore ce procédé d’être vraiment avec les gens, au même niveau. C’est vraiment agréable en tant qu’artiste, il y a un côté humain fort. J’espère que nous pourrons faire perdurer ce processus sur un deuxième album.

Propos recueillis par Hélio CHAPUT.
Photos : Hélio Chaput.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *