Au lendemain des spectacles de Michel Polnareff et Barbara Pravi, le Printemps de Bourges a rassemblé des spectateurs de tous âges autour des concerts de Jean-Louis Aubert, Styleto, Lucky Love et Clara Luciani au W, plus grande salle du festival. Le pianiste improvisateur Edouard Ferlet et la flûtiste Ludivine Issambourg ont également offert une prestation audacieuse dans des lieux plus intimistes.
« Le Printemps de Bourges doit devenir, pour tous ceux qui s’intéressent à la chanson, un lieu de création, d’expression et de confrontation sur la chanson d’aujourd’hui », annonçait en 1976 Daniel Colling, fondateur du Printemps de Bourges, décédé le 27 janvier 2025. Cet esprit anime plus que jamais ce rendez-vous incontournable de la saison festivalière. Mercredi 16 avril 2025, pour la deuxième journée des festivités, les spectacles ont rassemblé un public multigénérationnel.
La prestation intense de Lucky Love
Quatre têtes d’affiche ont fait vibrer Le W, la plus grande enceinte du festival. Le public a d’abord apprécié la performance de Lucky Love. L’artiste et son groupe (3 musiciens, 4 choristes) ont allègrement navigué entre douceur et fulgurance pour délivrer des messages d’amour et de tolérance.
Jean-Louis Aubert ouvre la boîte à tubes
New York avec toi, Temps à nouveau, Argent trop cher, Saute, Merveille, Les plages, Hygiaphone, Jean-Louis Aubert et sa bande ont habilement alterné les titres phare de ses albums solos et les morceaux cultes de Téléphone, groupe dont il a été le leader vocal emblématique (1976-1986). Le chanteur et ses musiciens ont transcendé le public en offrant un show à l’énergie galvanisante. Les fans les plus fervents ont donné de la voix pour reprendre à l’unisson pour reprendre à l’unisson l’incontournable Ça (c’est vraiment toi) dans une ambiance de folie. « Jean-Louis reste fidèle à lui-même. Il donne beaucoup, ses musiciens sont monstrueux. Il m’a fait revivre des marquants de mon adolescence », confiait avec émotion Thierry, un spectateur aux anges.
« J’ai découvert Styleto que je ne connaissais qu’à travers un tube (Faut que tu m’aimes). Cette chanteuse est solaire » (Manon, festivalière)
Clara Luciani fait corps avec ses musiciens et les festivaliers
Clara Luciani a refermé cette deuxième journée de festival. La chanteuse était soutenue par six musiciens et deux choristes pour défendre Mon sang, son dernier opus. Fidèle à l’esprit seventies, la chanteuse, en interaction permanente avec son équipe, a enchanté les festivaliers et festivalières du Printemps en jouant plusieurs de ses tubes (Respire encore, Nue, La grenade). Le public a apprécié les sonorités psychédéliques et groovy du répertoire. « J’ai fait le déplacement depuis Bordeaux pour voir Clara. J’aime son énergie et sa proximité avec le public. Elle fait corps avec ses musiciens. J’ai notamment adoré la mise en scène avec cet écran circulaire. C’était magique », lâchait Nathan, fan de la première heure.
Edouard Ferlet et Ludivine Issambourg ont fait sensation
En fin d’après-midi de ce jour 2 du Printemps de Bourges, d’autres artistes ont marqué les esprits. Le public de l’auditorium a salué la performance hors du commun du pianiste et improvisateur Edouard Ferlet. Accompagné d’une IA (Intelligence Artificielle), l’artiste a rendu un hommage vibrant et audacieux à « Köln Concert », le l’album iconique du musicien américain Keith Jarrett paru en 1975. Cette création originale et les dialogues improvisés avec un des pianos ont littéralement bluffé les spectateurs qui ont ovationné debout la sortie du pianiste virtuose.
Un peu plus tard, sur la scène du Triangle, la flutiste et compositrice jazz Ludivine Issambourg a offert un set tonitruant et réjouissant. Sur quelques titres, le chanteur Wolfgang Valbrun a rejoint la formation. Entre jazz, funk, électro et hip-hop, la fabuleuse musicienne a brassé une multitude de styles avec une aisance déconcertante.
Jaheli NAMAI.
Crédit photos : Mathieu Foucher.
Programme complet du Printemps de Bourges 2025 ici.