Astérix et Obélix : un nouvel opus en demi-teinte

Les deux illustres Gaulois sont de retour dans les salles obscures pour une cinquième aventure, cette fois menée par Guillaume Canet et Gilles Lellouche. C’est l’un des grands évènements de l’année cinématographique : le film bénéficie d’un des plus gros budgets du cinéma français (65 millions d’euros), d’un casting très conséquent, et c’est surtout, du retour d’Astérix en prises de vue réelles…Ce nouvel épisode peine à convaincre sur la durée, même s’il n’en demeure pas moins un bon divertissement familial.

L’histoire se déroule évidemment en 50 avant J-C et on retrouve les deux irréductibles aventuriers pour une épopée dans l’Empire du milieu. Appelés à l’aide par la princesse Fu Yi et Graindemaïs, Astérix et Obélix vont alors tenter de sauver la Chine d’un coup d’état perpétré par Deng Zin Qin et Jules César, joué par Vincent Cassel.

Une aventure qui ne marquera pas les esprits

Réalisée par Guillaume Canet, cette 5ème version cinématographique d’Astérix a la lourde tâche de passer après les succès publics et les critiques mitigées des deux opus précédents. Le cinéaste français n’arrive malheureusement pas à tirer son épingle du jeu, malgré un budget record. Ce nouvel opus ne restera pas gravé dans les mémoires.

Si les décors en Chine et le village des Gaulois sont assez bien retranscrits, certaines séquences restent « classiques » et des fonds verts sont mal incrustés par moment. La réalisation n’est pas particulièrement mémorable et l’humour fonctionne aléatoirement tout le long du film. La bande originale de -M- est plutôt convaincante.

 

Un casting pléthorique mais inégal

Le (trop) gros casting se révèle inégal selon les acteurs. Guillaume Canet ne se démarque pas particulièrement dans le rôle-titre, contrairement à Gilles Lellouche qui reste une des forces du film en Obélix. Jonathan Cohen reste fidèle à son humour décalé dans le costume de Graindemaïs. Le Jules César de Vincent Cassel est plutôt convaincant. Tous les autres caméos* sont pour le moins anecdotiques, hormis Zlatan Ibrahimovic qui occupe une place de choix.

Ce nouvel épisode d’Astérix reste donc un bon divertissement familial, même si son casting lui fait parfois défaut et son humour ne fonctionne qu’à moitié. Pour autant, il reste bien en-deçà du « Mission Cléopâtre » culte d’Alain Chabat sorti en 2002.

Andrès GODEFROY.

« Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu », réalisé par Guillaume Canet. En salles le 1er février 2023. Durée: 1h51.

 

*caméo : brève apparition d’une personnalité.

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