Mardi 12 septembre, le comédien était invité au cinéma Pathé Le Mans Quinconces pour présenter en avant-première « Au revoir là-haut », film qu’il interprète et réalise. Cette comédie dramatique est adaptée de l’ouvrage de Pierre Lemaître (Prix Goncourt 2013).
Qu’est-ce qui vous a plu dans le roman original ?
Tout ! La marginalisation des anciens combattants, la critique du patriotisme, l’intelligence d’Édouard Pericourt (personnage principal) dans sa critique du militarisme de l’époque à travers l’art.
Que voulez-vous dire par » militarisme » ?
Nous vivons dans une société militariste ! Tous les héros qu’on célèbre à travers nos rues et nos monuments sont des militaires, des généraux etc. Nos enfants grandissent inconsciemment avec ces valeurs guerrières alors que le monde va de plus en plus mal. Je voulais donner la parole à un héros pacifiste, artiste et non violent.
C’est votre manière de protester ?
Oui, même si je suis un nanti (rire). Faire des films est ma manière de m’exprimer.
Il n’a pas été trop compliqué d’être devant et derrière la caméra ?
Ce fut très difficile, surtout pendant la scène des tranchées, où il fallait courir dans tous les sens entre le cadre et la scène. Ce n’était pas prévu, mais le seul acteur que je voulais s’est désisté trois mois avant. Donc, j’ai dû y aller.
À terme, je vais me consacrer à la réalisation. J’ai conscience qu’il ne me reste plus beaucoup de temps, et faire un film en demande beaucoup.
Au revoir là-haut, en salle le 25 octobre 2017. Durée : 1h57.
Propos recueillis pas Yannick MOREL.