Theo Lawrence : « Je cherche à aller à l’essentiel »

L’artiste franco-canadien Theo Lawrence défend Sauce Piquante, un deuxième album savoureux, sans artifices, aux inspirations blues, country, folk et cajun. Le jeune chanteur-guitariste se confie à vitav.fr avant son concert programmé le vendredi 6 mars à La Luciole d’Alençon.

« Il est beaucoup question d’amour dans ce disque »

©Alysse Gafkjen.

Comment avez-vous convaincu Mark Neill, producteur des Blak Keys, de réaliser Sauce piquante, votre deuxième opus ?
Je suis fan de son travail depuis longtemps. Je suivais ses disques, ses productions, je lisais beaucoup d’articles à son sujet. Je lui ai envoyé un mail, il m’a rapidement répondu positivement pour caler des dates de studio. Cela s’est fait tout simplement.

Pourquoi avoir choisi la Géorgie pour enregistrer ce disque ?
Je ne cherchais pas à tout prix à enregistrer dans le berceau de la musique country et blues. C’était juste par rapport au producteur dont le savoir-faire est rare et reconnu. Mark Neill travaille à l’ancienne en privilégiant l’analogique. S’il était Russe, nous aurions enregistré en Russie. Cependant, nous avons ressenti une certaine euphorie en enregistrant dans l’ambiance de la musique qui a inspiré l’album, car la Géorgie n’est pas très loin du Texas et de la Louisiane.

Quel était votre défi avec Sauce piquante ?
Je voulais éviter au maximum le superflu. Lorsque j’écris un morceau, j’aime l’idée qu’il puisse tenir seul avec le moins d’accords possible et des mélodies suffisant à elles-mêmes. Il n’est pas si évident d’aller à l’essentiel. Je travaille encore pour gagner en simplicité dans les chansons.

©Alysse Gafkjen.

Est-il évident de trouver le bon dosage entre titres calmes et morceaux enjoués ?
Cet équilibre est fragile. Nous sommes tiraillés entre les ballades et des morceaux plus relevés. Lorsque je suis avec ma guitare acoustique chez moi, je suis enclin à écrire des morceaux calmes. Pour faire une chanson très rock’n’roll, il faut se projeter et imaginer la batterie, la basse, la guitare électrique ou le faire en studio en étant dans l’effervescence du moment avec le groupe.

Pourquoi chantez-vous principalement en Anglais ?
Cette langue s’impose comme une évidence depuis que je suis jeune. Les groupes que j’écoutais étaient majoritairement anglo-saxons. Récemment, je me suis pris de passion pour la musique cajun de la Louisiane. Dans cet esprit, j’ai essayé de mélanger ma langue maternelle avec ma langue de cœur sur une chanson intitulée Petit cœur.

Quels thèmes abordez-vous dans vos chansons ?
Il est beaucoup question d’amour, d’amour perdu, d’amour à gagner. Parfois, je suis dans la fiction (Prairie Fire). Sur certains titres, je m’inspire de personnes de mon entourage, d’un livre, d’une photo. J’aime écrire sur des choses qui ne me sont jamais arrivées, quitte à en déstabiliser certains. J’aime l’idée d’aborder une chanson comme une petite nouvelle.

Propos recueillis par Jaheli NAMAI.
Photo de couverture : Nevil Bernard.

Vendredi 6 mars 2020, 19 h, Theo Lawrence en concert à La Luciole, 171, avenue de Bretagne, à Alençon. Tarifs : 5 € à 12 €. Infos sur www.laluciole.org
Facebook de l’artiste : Theo Lawrence. Album : Sauce piquante (octobre 2019/BMG)

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