Qui finira par s’asseoir sur le trône d’Egypte ?

Dans Horemheb, le retour de la lumière (2001/XO Editions), Christian Jacq dresse le portrait romancé d’une Egypte au temps des Pharaons (rois égyptiens). Ce roman historique raconte l’histoire passionnante du scribe (écrivain) personnel de Toutânkhamon qui gravit les échelons pour devenir Pharaon.

À la mort du Pharaon Akhénaton et de son épouse Néfertiti, dont le règne a causé un véritable chaos dans toute l’Egypte (XIVe siècle av. J.-C.), suit le règne de Toutânkhamon. Ce dernier, avec l’aide du scribe Horemheb, mettra fin au culte d’Aton : une révolution religieuse qui élève ce dieu unique de la création au rang du soleil transmettant la vie sur terre. Ensemble, les deux hommes vont imposer le culte d’Amon et lutter contre toute forme de fanatisme. Cependant, le règne de Toutânkhamon fut bref et une lutte de pouvoirs voit le jour entre les trois personnages principaux du roman : Horemheb (partisan d’Amon), Nakhtmin (partisan d’Aton) et Aÿ (centré sur lui-même).
Au fil des chapitres, une seule question demeure : qui finira par s’asseoir sur le trône d’Egypte ? Nombreux sont les rebondissements, l’intrigue est rondement menée, le suspens est insoutenable.

Les humains sont des charognards, et la vie est souvent cruelle, mais quand on a la chance de boire une telle merveille (du vin), il faut remercier les dieux.

Égyptologue et écrivain, Christian Jacq s’appuie sur son étude approfondie des sources pour recréer la vie quotidienne de l’époque. Pour l’auteur, il est important de prendre conscience de l’importance des croyances mystiques au temps des Pharaons. Il est notamment rappelé que les femmes avaient un rôle majeur. Elles pouvaient également devenir Pharaons et pouvaient, par le désir qu’elles suscitent, changer le cours des événements.
La foi en la vie est aussi importante que la mort qui est perçue comme le dernier voyage des humains. Il en va de même pour la beauté de la nature et de la vie qui n’effacent pas la noirceur de l’Homme.

Ce roman historique développe une réflexion sur l’époque moderne et sur le type de gouvernance des Pharaons. Certains usent de leurs pleins pouvoirs pour répondre aux intérêts des plus forts en ayant recours à la violence. D’autres « tiennent conseil, piétinent le mal, écartent l’iniquité, recherchent sans cesse la justesse et la lumière divine dont ils sont les serviteurs ».

Camille GENTILHOMME.

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